Fiche de présentation

ARDEN QUIN, Carmelo ( Carmelo Heriberto Alves Oyarzum, dit )

né en 1913 à Sant'Ana di Livramento, Uruguay ; passe son adolescence au Brésil ; commence des études de droit ; 1935, rencontre Torres-Garcia* à Montevideo ; 1938, s'installe à Buenos Aires ; études de littérature et de philosophie ; déploie une grande activité d'animation des avant-gardes sud-américaines ; 1944, crée la revue Arturo qui ne connaît qu'un numéro ; 1946, lance le manifeste Madi* le 3 août à l'Institut français d'études supérieures de Buenos Aires ; 1948, gagne la France ; 1951, ouvre un atelier à Montparnasse* ; 1956, épouse le peintre Marcelle Saint-Omer ;  1956-1971, interrompt la création pour gérer une entreprise familiale de sa femme ; vit à Savigny-sur-Orge ; 2010, meurt le 27 septembre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : La rencontre avec Torres-Garcia le fait passer du cubisme* à l'abstraction* géométrique, dans laquelle il entre pour toujours. Il la renouvelle dès 1936 en refusant la forme rectangulaire-carrée du tableau, cette fenêtre renaissante revue par Mondrian*. Ses œuvres seront des objets. Il anticipe le shaped canvas* en donnant à ses supports des contours géométriques mais irréguliers, de manière à insérer l'œuvre dans l'espace en accrochant un regard devenu peu sensible à la forme traditionnelle, IMA, (1943), ou Sans titre, (1952, MPSG), les déhanchements des limites, leurs crantages, leur évasement à mi-hauteur, la forme en H, deviennent sa règle. Ses constructions évoquent souvent des plans irréguliers de maisons avec leurs trous circulaires indiquant des escaliers en spirale, Forme blanche, (1950, MPSG). Il use de matériaux insolites parce que nouveaux, comme le plexiglas, l'acier, la ficelle, la ceinture de plastique frappée d'une bille et bombée sur des géométries acides, Instrument plastique, (1943, MPSG), faisant ainsi la jonction avec la troisième dimension tout à fait explicite dans ses mobiles de bois, (1957) dans lesquels il place parfois une boule, (1991). Il rend mobiles les pièces peintes et assemblées entre elles par des bras, mettant à trois dimensions ses peintures, (2006). Si chacune des parties de son tout - toute l'œuvre et tout l'œuvre - est rigoureusement géométrique, leur agencement fait de leur auteur le plus fantaisiste des abstraits qui va jusqu'à suggérer, en noir et blanc, les formes d'un banjo, Domaine, (2009).

Expositions : 1936, Casa de España, Montevideo ; 1948, 1956, salon des Réalités nouvelles, Paris ; 1973, Charley Chevalier, Paris, (P) ; 2009, Marino, Paris, (P).

Rétrospective : 1978, Alexandre de la Salle, Saint-Paul-de-Vence ; 1985, Ponchettes, Nice.