Fiche de présentation

STÄMPFLI, Peter

né le 3 juillet 1937 à Deisswil, Berne, Suisse; 1954-1956, Beaux-Arts, Bienne; 1954-1959, atelier Max von Muhlenen*, Berne; 1960, s'installe à Paris, au Bateau-Lavoir*; 1978, s'installe quai de Seine.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Jusqu'en 1959, il peint de très grands formats non-figuratifs dans la suite de Pollock*. Peu de temps après, il entame une carrière pop* dans le noir et blanc, Chaussure de luxe, (1963, Val), pourrait servir d'affiche à une grande marque, comme Machine à laver, (1963, muée de Sintra). Il arrive à la couleur avec la rose de Rubis, (1963, KBe), mais il ne la fait pas éclater ; elle reste maîtrisée, Rallye, (1964, MAMStE), toujours sur fond uni; elle ne devient vive qu'avec Rouge baiser, (1966-2002), premier tableau détouré, visiblement inspiré par Man Ray*, ou encore Gala, (1965, MNAM), le bras avec sa main gante tenant un autre gant; James Bond, (1964, Kunstmuseum, Thun), des mains sur un volant ; il se focalise sur une partie de l'objet ou de la figure, laissant le surplus hors-champ, Berlin, (1965), des jambes dans quelqu'attente. Au début de la seconde moitié des années 1960, il se fait une place bien à lui dans le pop, et période après période, on lit l'enchaînement qui l'en fera sortir. La voiture devient son seul objet de représentation ; il reproduit de manière géante des fragments de carrosseries de voitures, Le Mans, (1966), des roues, SS 396, (1969), en tondo, et arrive ainsi aux pneus, retrouvant le noir et blanc, Grand Prix, (1969, FNAC) ou M 301, (1970), prolongeant sur le mur leur trace, avec toute les gammes de cannelures imaginables, Pilote, (1975, MNAM). C'est, un peu comme Gnoli*, la jonction de macro-détails figuratifs devenant, par leur taille, abstraits*. Depuis 1966, les limites de l'objet peint sont aussi celles du tableau, comme ans les shaped canvas*, Wildcat, (1967, KZ), pneu et morceau d'aile de voiture avant-droit. Ensuite, il se saisit de ces chevrons pour les montrer verticalement, dans leur profondeur, comme un jeu de blocs irréguliers soigneusement emboîtés, et clorés violemment; dépouillés de leur contexte, ils apparaissent comme de simples abstractions* géométriques, G 20, Pilote, (1975, MNAM), noir et blanc, ou Record, (1980, FRAC Picardie), Sabro, (1990, Val), en couleurs multipliées Il peint neuf toiles monumentales pour le centre Georges-Pompidou, dont S 37, (1980), qui mesure 7,50 m de long. De là, tout naturellement, il passe à l'abstraction géométrique angulaire, en couleurs vives cette fois, Utor, (1985) ou Mirkor, (1995). Enfin, les traces sont reprises sur des toiles bicolores, avec des solutions de continuité qui les ramènent à des motifs décoratifs, Snowstar, (1999) ou HV 900, (2001). Il passe au fusain en ne reprenant qu'une section du pneu. Il affirme la réalité de de son abstraction en la portant à trois dimensions, pour la première fois en 1985, bronze ou résine peints, de 150 cm de haut ou en petits formats blancs de "matériau composite", (2008). Il est amalgamé à la Figuration narrative*. En 1990, un incendie détruit son atelier.

Expositions : 1960, Kunstmuseum, Saint-Gall, (G) ; 1963, Biennale de Paris ; 1966, 1969, Bischofberger, Zurich, (P) ; 1966, 1978, Jean Larcade, Paris (P) ; 1967, biennale de São Paulo et Tobiès & Silex, Cologne, (P) ; 1970, biennale de Venise ; 1971, Richard Foncke, Gand et Christian Stein, Turin, (P) et Biennale de Paris ; 2008, Baudoin Lebon, Paris, (P), et Figuration narrative, Centre Pompidou, Paris, (G).

RÃ©trospective : 1976, Musée des Sables-d'Olonne; 1979, Musée de Saint-Étienne; 1994, Musée de Dole; 1997, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer ; 1999, Musée de Fribourg ; 2002, Jeu de Paume, Paris.

Lieux publics : 1985, Empreinte, S 155, Middelheim, Anvers, première oeuvre tridimensionnelle, trace de pneu sur 30 m de long et 3 de large; 1986, la même sur l'esplanade de l'hôtel de ville d'Ivry-sur-Seine ; 1999, gare routière de Fribourg, Suisse.