Fiche de présentation

SMITH, David

né le 9 mars 1906 à Decatur, Indiana, États-Unis d'Amérique ; 1924-1925, université de l'Ohio, Athens ; 1925, ouvrier sur une chaîne de montage automobile chez Studebaker ; 1926-1932, Art Student League, New York ; 1927, épouse Dorothy Dehner, peintre ; 1929, découvre les sculptures de métal de Picasso* et de Gonzalez*; 1931, commence à sculpter et à peindre ; 1933, première sculpture en acier soudé ; 1934-1940, installe son atelier dans un hangar à Brooklyn ; 1935, atelier Hayter*, Paris ; 1937-1939, oeuvre dans le cadre du Federal Arts Project*; 1940, s'installe définitivement à Bolton Landing, Etat de New Yok ; 1942-1949, travaille au montage des engins de combat ; 1948, enseigne dans de nombreuses universités ; 1962, invité par le gouvernement italien, s'installe pour un mois à Voltri, Gênes ; 1965, meurt le 23 mai à Benningto, Vermont, dans un accident de voiture.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Autant peintre que sculpteur, il n'a cessé de projeter en deux dimensions ses créations dans l'espace, en renouvelant les genres. Ses peintures sont celles d'un cubiste* non-figuratif*, faites aplats ouvrés, reliés par des traits, une abstraction* riche en matière soutachée. Les dessins précédent souvent les sculptures et tel, Virgin Islands, (1933) est marqué par L'Esprit nouveau*. Passant à la figuration, il polit des torse et les dessine de la même manière achevée, dans le milieu des années 1930. Il connait, ensuite, au milieu des années 1940, une période surréaliste*. En 1931, il réunit coraux, bois et fil de fer et, à compter de 1933, ses premiers fers soudés après avoir découvert l'art picassien* d'assemblage par soudure de pièces industrielles préexistantes, Saw Head, (1933), scie circulaire sur laquelle des objets plus petits servent d'yeux, de nez, de bouche; cette pièce, relativement rudimentaire, mais la première, est suivie de Suspended Figure, (1935, musée d'art moderne, Osaka) et dans le même esprit, de contours crêtés, Big Rooster, (1945, HIR). Mais en 1936, il commence des sculptures graciles, faites de tiges d'acier ou de fer, brut, peints, acérés, qui seront l'une de ses constantes, Aerail Construction,. (HIR); ici les tiges supportent quelques géométries planes arrondies, abandonnées dans Interior for Exterior, (1939, Carnegie Museum, Pittsburgh), construction géométrique transparente. Widow's Lament, (1942) est encore du même esprit ,avec son cadre transparent portant en lui quatre boîtes. En quelque sorte, il dessine dans l'espace en récupérant à l'aide de ferrailles. Il est parfois figuratif, Medls for Dishonor, (1938-1940, grands formats, syncrétisme satyrique de l'art sumérien et les médailles allemandes de la première guerre mondiale. Home of the Welder, (1945, Tate), un bronze, plaques à angle droit ouvrant sur du matériel de sculpteur. Avec Steel Drawing, (1945, HIR), il dresse des carrés qu'il perce de ligne se terminant par un léger trou et suggérant une constellation; dans le même esprit mais constitué uniquement de croisements de tiges, Star Cage, (1950, université du Minnesota). Il entre ainsi dans le domaine de la métaphore, comme avec Ancient Household, (1945, HIR), harpe prolongée par des cordages à la manière de ceux de Pevsner*, ou Fish, (1950, BUSCH), retour au dessin spatial érigé sur piédouche. Il revient exceptionnellement à une manière plus pondéreuse, conforme à celle de ses débuts, Royal Incubator, (1949), serrée par deux piliers symétriques, l'évocation d'une danse de couple, surmontée d'un oiseau. Il érig, Sacrifice, (1950, université de l'Iowa), sept totems d'acier peint portant ce qui doit être offrande, ou Cathedral, instruments fantaisistes dressés comme des pénis. Il trouve des rebuts en forme de lettres et les range dans un cadre à claire -voie, à lignes horizonles comme dans un cahier de maternelle, The Letter, (1950, museum of Art, Uitca) ou 24 Greek Y'S, (1950, MOMA); ce sont des 0, des Y, des I. De 1947 à 1951, il réalise près de trente oeuvres inspirées ar la nature; ce sont ses Song of a Landscape, (1950, ME), courbes d'acier se terminant par des répétitions de petites pièces aratoires, ou Hudson River, (1951, WHIT), suggérant les grands espaces. Il amorce ainsi des séries; celle de se dix-sept Agricola, (1951-1957) dont Agricola IX, (1952, Tate). Les formes s'agrandissent et l'érection amorcée en 1950 avec Sacrifice, mais cette fois, c'est de l'homme qu'il s'agit même si l'illusion est difficilement discernable; c'est la série des dix Tanktotem, (1952-1960) dont Pouring, (1952, AIC), agencement de droites entrecoupées de pièces venues de chaudières industrielles, cou, torse, tête, jusqu'à Tanktotem, IX, (1960). Celle des Sentinels (1956-1960), dont 5 I/2, (1956, FAH), peints. Il anticipe le minimalisme, avec des géométries dans l'espace, en tôle soudée, peinte. A Voltri, en 1962, il développe son monde agricole en des pièces de plus en plus grandes; c'est un tournant dans son style; il réalise vingt-sept sculptures en 30 jours; ce sont une charrue dont le timon surélevé est pourvu de flammes,Voltri VII, ( NGW) ou Voltri IV, (KMO), char à porter des offrandes. Auparavant, il change complètement de style en entamant une série des vingt-huit Cubi, (1961-1965), masses monumentals atteignant 3m. de haut, de parréllipipèds rectangulaires et cubiques, cylindriques ou circulaires, en acier inoxydale soudé, agencés en hauteur et en diagonales, Cubi XIX, (1964, Tate), ou Cubi XXVIII, (1965, LACMA). Il est le sculpteur de la nature et de l'homme métamorphosés. Le peintre projette ces mêmes formes sur un support et servent de contre-pochoir, à la manière de photogrammes; la réserve blanche est ensuite rehaussée de blanc. En 1963-1964, il reprend des nus réduits à des contours d'émail noir, drippés* par une pipette; ce sont en somme des peintures de fil de fer, comme ses sculptures de dix ans auparavant. De 1933 à 1964, il produit de nombreux dessins à l'encre, de l'elliptique, Sans titre, (1951), au sinueux épais, Sans titre, (1952); de la résille géométrique, Sans titre, (1954) à la jalousie dans la parenté de Soulages, Sans titre, 1955); enfin, il se sert de la bombe à laque en ayant placé une forme qui, enlevée, fournit la réserve (1959-1962). En 1964, une peinture émaillée noire aborde la figuration. L'oeuvre sculpté est évalué à 600 numéros.

Expositions : 1938, Williard, New York, (P) ; 1952, Middelheim, Anvers, (G) ; 1954, Biennale de Venise ; 1985, Musée Rodin, Paris, (G) ; 1995, Gérard Piltzer, Paris, (P) ; 2006,  Centre Pompidou, Paris, (pour les sculptures).

Rétrospective : 1957, Musée d'Art moderne, New York; 1982, Hirschorn, Washington ; 1986, Düsseldorf, Francfort, et Whitechapel  Gallery, Londres ; 2006, Guggenheim, New York ; Tate Modern, Londres.