Fiche de présentation

KIRKEBY, Per

né le 1er eptembre 1938 à Copenhague, Danemark ; 1957-1964 : Sciences naturelles à l'université de Copenhague qui l'amènent au métier de géologue ; 1963, commence à peindre lors d'une expédition scientifique en Arctique ; 1967, publie son premier roman ; 1978, enseigne l'Akadémie der Kunst de Karlsruhe ; 1982, élu membre de l'Académie danoise de littérature.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Le peintre :
À la fin des années 1970, une génération d'expressionnistes* fait irruption sur la scène internationale. Aux Nouveaux fauves* allemands est associé, pour des raisons de résidence et de style, le seul Scandinave qui emprunte cette voie.
À ses débuts, il accompagne l'expressionnisme-pop du déchet, de Dine* ou Rauschenberg*; il, use beaucoup de grandes pastilles apposées au pochoir ; des silhouettes en surimpression d'une informalité qui déjà suggère la nature sont placées comme des graffitis*, Composition, (1964) ou l'apparition d'une automobile, Bilbilleder, 1964, Louis.), en quatre panneaux., ou encore, B.B. ou Jeanne Moreau,  (1966), en diptyque dont un panneau ligné.  des Cloture, (1965), à claire-voie, en lattes au travers desquelles on aperçoit le vide du ciel et la masse de végétation de jardin.
Venue la maturité, c'est d'un géologue qu'il est question et ce ne saurait passer inaperçu : car la terre est omniprésente dans ces motifs abstraits* qui servent  désormais de terreau à son oeuvre.
De temps à autres le figuration réapparait,  le tunnel explicite du Sans titre, (1967), ou une Brigitte Bardot, (1967) qui se veut ressemblante et plus tard des peintures sur Tableau trouvé, (1977) 1982).
Dans la décennie 1977-1987, les grandes masses vert bouteille, bleu nuit, ocre sombre parlent de sous-sols tragiques, abysses, cavernes, cascades, mousses, lichens, ou de murs de roche et de glace, plus rarement de terrains à découvert et de ruissellement en plaine, frappés non plus de silhouettes mais d'une résille épaisse qui assure la profondeur. Il se place face au sujet bascule et le prend en plongée, à la verticale, Sans titre, (1980, KAa).
Traverse cette oeuvre,  l'architecture des stratifications, la spatialité des masses et la densité du matériau pour recréer l'univers géologique devant nos yeux, sans notre présence. Monde inanimé dans lequel cependant Sans titre, (1981) laisse vagabonder un quadrupède à l'orée de la forêt.
En 1985, quelques oeuvres d'une gestualité informelle. En 1990, il retrouve ses zones de hachures végétales, Sans titre, (1995, 1998) ;  ses agglomérats  sont frappés, parfois, de rubans noirs ou blancs comme les bandes que les plâtriers posent sur les fissures d'un plafond. En 1997, les strates verticales et horizontales des rochers figurent en surimpression aux tache de couleur de la nature. Dans les traits droits ou végétaux, il garde la même palette mais introduit dans ce sous-bois, un objet arrondi, coupe de Graal ou soucoupe volante et dans le titre de ses toiles introduit le mot Fram qui signifie "en avant". A compter des années 2000, les sujets s'infléchissent, l'eau stagnante est présente, et les fleurs lacustres démesurée, (2002) ; la palette s'éclaircit, Portugalia, (2008), et le jardin est évoqué par une masse de tulipes jaunes, (2010) ; un massif rouge envahit la toil et se reflète dans un bassin, (2011)
Depuis 1960 et jusqu'en 2004, il peint également sur carré de masonite, plantes, rocher, souches, bûche, habillés de traits superposés qui donnent une seconde dimension à l'oeuvre, d'autant qu'il y trace à la craie les limites de la figuration, château, (1977), chameau (1982), pont, (1985) .
Le Sculpteur :
Il est aussi, depuis 1976, sculpteur en bronze de formes simples, élémentaire, un groupe de tours carrées, de tunnels, de stèles ou de plates-formes. En briques, il rôde autour du minimalisme*, qui ne cache pas que l'articulation des choses seule l'intéresse, Arche, (1987, BvB), ou Structure de brique, (1998).
Le Dessinateur :
Enfin, il autorise à la vente des esquisse aux sujets multiples sur un même papier, des gammes de ses toiles (1992-1997), les projets de ses sculptures.  Avec Retour d'Égypte (2000), il rapporte Râ, reflété par trois fois, dans un Nil transversal. Ses coupes géologiques reprennent avec Brett-Felsen, (2000, Louis).

Expositions : 1964, Hoved Bibliotek, Copenhague ; 1983, Gillespie-Laage-Salomon, Paris ; 1998, 2007, gal. de France, Paris, (P) ; 2007, 2014, Vidal- Saint Phalle, Paris, et Michael Wagterner, Cologne, (P).

Rétrospective : 1984, Musée d'Art moderne, Strasbourg ; 1987, Musée Ludwig, Cologne;  CRAC, Midi-Pyrénées ; Centre de création contemporaine, Tours ; 1988, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles; 1995, Musée des Beaux-Arts, Nantes ; 2009, Tate Modern, Londres ; 2012, Bozart, Bruxelles.