Fiche de présentation

SCHAD, Christian

né le 21 août 1894 à Miesbach, Bavière, Allemagne; 1910, expérimente la photo; 1913, Beaux-Arts, Munich 1915, échappe à la mobilisation en gagnant Zurich; 1916, Genève; 1919, noue des contacts avec Dada*, suisse, parisien et italien; 1921, retour à Munich; 1927, vit à Vienne; 1928, à Berlin; 1929, séjourne à Paris; 1936, se livre au commerce et ne travaill plus que sur commande; 1937, participe à la Grosse Deutsche Ausstellung, exposition des artistes approuvés par les nazis; 1943, son atelier de Berlin est détruit par les bombardements; s'installe à Aschaffenburg, Hesse; 1980, docteur honoris causa de l'université de Berlin; 1982, meurt le 25 février à Stuttgart.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Après une période cubiste*, Rue en été, (1916, KZ), hésitant entre l'analytique et le synthétique, parce que la lisibilité des visages est toujours sauvegardée et que l'ensemble de la toile paraît fragmenté en éclats de diamant noir, Descente de Croix, (1916, fond. Schad), et encore Katia, (1918, ibid), il connaît deux années d'expressionnisme*, Deux Enfants, (1917) ou À l'asile, (1918, ibid), et est tenté par le futurisme*, Transmissions, (1919, KZ). Ses rencontres le mènent à côtoyer Dada*, Composition en N, (1919, Th-B), dessins à la machine à écrire, Portrait dada de Walter Serner, (1920, biblothèque Doucet, Paris), et l'invention, en 1919, de la "Scadographie", Schadographie n°6, (1918, KZ) et Schadographie n°13, (1919, MNAM). Il s'agit de photographie d'objets en direct sur papier sensible, autrement dit des photogrammes*. ll crée aussi des reliefs de géométries sui generis, peints, Composition en M, (1920, KZ). Rentrant en Allemagne et y constatant les dégâts de la guerre, il estime que Dada est une plaisanterie et qu'il est temps de revenir à la réalité. C'est ainsi qu' à compter de 1923, il occupe une place importante dans la Nouvelle Objectivité*. Vériste*, il le sera de manière lisse et son trait ne sera pas caricatural comme celui de ses compagnons; il est plus proche qu'eux du Novecento*. Maria et Annunzia du port, (1923, Th-B), le Portrait du comte Saint Génois d'Anneaucourt, (1927, KH), l'Autoportrait au modèle, (1927, ibid) et surtout L'Opération, (1929, LMH), dont la construction est inspirée des maîtres renaissants, diset l'atmosphère glacée de ce réalisme. Il s'agit moins d'une reproduction presque photographique de la réalité que du regard froid et distant jeté sur elle, sans concession, pour la fascination du spectateur que fixent toujours les yeux des sujets. Il ne se départ point d'une morgue aristocratique décadente. La plupart de ses portraits individuels se situent sur fond lointain de ville. Dessinateur sous la peinture, il est aussi dessinateur tout court qui laisse pointer son attrait pour l'érotisme, Les Garçons amoureux, (1929), Lesbiennes, (1930), corroborant certaines toiles agressives comme Deux filles, (1928), ou Agosta, l'homme oiseau, (1929). En 1960, il recommence des scadographies et jusqu'en 1977. Entre-temps, il réond à des commandes de portraits, à des restaurations. Mais il reprend la peinture personnelle, à compter de 1950, dans la voie du Réalisme magique*.

Expositions : 1915, Nouvelle sécession munichoise, (G); 1915, Wolfsberg, Zurich, (P); 1921, Goldschmidt, Francfort; 127, Würthie, Vienne, (P).

Rétrospective : 1955, château Saint-Johannis, Aschaffenburg; 1972, Palazzo Reale, Milan; 1980, Staatliche Kunsthalle, Berlin; 1997, Kunsthaus, Zurich; 2002, musée Maillol, Paris.

Musées : fondation Schad, Aschaffenburg.