Fiche de présentation

HAMILTON, Richard

né le 24 février 1922 à Londres, Angleterre, Royaume-Uni ; 1936, St Martin's School of Art ;1938-1940, Royal Academy School de Londres ; simultanément, travaille comme artisan ; 1946, réadmis à la Royal Academy ; 1948-1951, Slade School ; 1952, participe à l'Independent Group* ; 1952-1953, enseigne à Central School of Arts and Crafts ; 1953-1966, à l'université de Newcastle-upon-Tyne ; 1957, publie le manifeste du pop* ; 1960, collabore avec Dieter Roth* ; 1962, membre de l'Independent Group, à l'origine du pop* britannique ; 1965, vit avec Rita Donagh* et  en 1991, l'épouse ; 1970, collabore avec Bacon* ; 1980, s'installe à Henley-on-Thames ; 1984, utilise l'ordinateur comme outil de l'œuvre d'art ; 2008, Praemium Imperiale* ; 2011, meurt le 13 septembre à Oxford.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Il est reconnu comme l'auteur du premier collage pop britannique, Just What Is It That Makes Today's Homes So Different, So Appealing (1956, KHT) (encore que Eduardo Paolozzi, en 1946, en ait donné un d'esprit très proche), et de la première toile pop, Hommage à Chrysler Corp (1957), peinte avec les "vides" cézanniens. Il se sert des images banales de la réalité et les transmute par des moyens mécaniques ou, inversement ; partant de la photographie, il l'enrichit de rehauts divers et de collages. Towards a Definitive Statement on the Coming Trends in Men's Wear and Accessories (a). Together Let us Explore the Stars, (1962, Tate), montage photographique d'une partie de visage (Kennedy), avec collages et peinture. My Marylin, (1964, LMK), autre montage photographique, comme People, (1965-1966) ou Trafalgar Square, (1965-1966, LMK), macrophotographies, jeux d'eaux ou de foules, rehaussés de taches blanche. Dans I am Dreaming of White Christmas, (1967, KBâ), il imite une photo truquée dont les négatifs seraient prépondérants. Swinging London 67 (f), (1968-1969, Tate), Soft Pink Landscape, (1971-1972, LMHNG) sont des photos tramée, rehaussées de peinture métallique et de sérigraphie, Swinging, London 67 (1968), ou les Rolling Stones se cachant des photographes. Il agit par séries comme Andy Warhol*. Il trafique des Polaroid pris par Bacon de son visage à lui, en y ajoutant le tremblement. Son propos est souvent corrosif, dénonçant le style publicitaire de la société de consommation et son inanité ; lorsqu'il fabrique des enseignes, Slip it to Me, (1964), à la manière d'un panneau routier, ou des carafes et des cendriers dans les formes et les couleurs du Pernod avec le mot RICHARD (1975-1978), on met un moment à réaliser qu'il ne s'agit pas de RICARD. Dans le même esprit, The Ghost of UFA (1995), une photo tirée d'un film de la société allemande de production dont les figures ont été supprimées, laissant un blanc et dont seul le décor est conservé. Il n'abandonne pas pour autant la technique traditionnelle de la peinture, tout en restant fidèle à un aspect photographique et à une simplification pop, ainsi le triptyque sur l'Irlande du Nord, L'État (1993), Le Citoyen (1981), Le Sujet (1988, Tate), montrant un soldat britannique, un prisonnier irlandais et un membre de la société des orangistes. Et encore The State, (1993), soldat britannique camouflé tirant dans une rue de l'Ulster.
A compter de 1984, il se consacre principalement à refaire ses oeuvres antérieures à l'infographie en augmentant leur dimension. Il reproduit photographiquement des Autoportrait, peints, jadis ou naguère. Sa dernière toiie, Angel to the Virgin, (2007), parphrase Fra Angelico.
Influencé par Duchamp* depuis 1959, il y consacre une glose du Grand Verre ; après l'avoir reconstitué (1966), il le copie sur aluminium et l'accompagne de commentaires typographiques pour chacune de ses parties (2001). L'autre influence assumée est celle de James Joyce, et ce depuis 1948 jusqu'à Imaging Ulysses, une exposition en 2002 au British Museum ; il reprend graphiquement la méthode objective de l'écrivain.

Expositions : 1950, Gimpel, Londres, (P) ; 1964, Gemeentemuseum, La Haye ; 1955, Hannover Gall. Londres, (P) ; 1967, Alexandre Iolas, New York, (P) ; 1977, Musée de Grenoble, (P) ; 1996, Froment & Putman, Paris, (P) ; 1997, Documenta, Cassel.

Rétrospective : 1970, 1992, Tate ; 1970, Eindhoven, Berne ; 1973, Guggenheim, Munich et Tübingen ; 1974, Neue National Galerie, Berlin ; 1998, Kunsthalle, Brême ; 2002? Winterthur.; 2014, Tate Modern, Londres.


Oeuvres


Swqingeing London 67-1968
Swqingeing London 67-1968