Fiche de présentation

FAHLSTRÖM, Öyvind

né le 28 décembre 1928 à São Paulo, Brésil; de nationalité suédoise; 1949-1952, histoire de l'art et archéologie, faculté de lettres de Stockholm; journaliste, traducteur, cinéaste, damaturge et poète; 1952, commence à peindre en autodidacte, à Florence; 1961, s'installe à New York avec sa femme Barbro Ostlihn*; 1976, meurt le 8 novembre à Stockholm d'un cancer du côlon.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Lorsque cet écrivain se met à peindre, ilaccumule d'emblée les formes, grouillantes, mobiles, miniaturisées, se détachant en structures globalisantes sur la toile, Opera, (1952-1953) ou Art-Ledie-Nander II, (1955-1957, MMS), ou tout au contraire la remplissant de bord à bord, Dr Linvingstone, I Presume, (1961, MNAM). Il entend l'appel du pop*. Il fabrique de la bande dessinée sur toile, soit en noir et blanc, 7 RôlesI, Performing Krazy Kat, (1961, MNAM), ou en couleurs étouffées, Sitting,(1962, MMS), pis à la manière de Rauschenberg*, Sans titre, (ante 1963, MNAM), il incorpore des objets au support traditionnel, Les Trois Paquets, (1962, MNAM), en diptyque . "Rébus", a-t-on dit : en effet. En 1968, il découpe des personnages de "réclae" et les range dans Le Planétarium, (1963, MNAM) : cette fois, la couleur apparaît franchement; il accumule des feuillages de plastique et y cache l'une ou l'autre figure de papier, Green Poker, (1969, MNAM), 5 Heures du soir, Chili , Coup d'État, (1974, MNAM), pièce tout en longueur, représentant la découpe du Chili, percée de flèches rouges nanties d'une forme mobile. Depuis 1962, Sitting....Six Months Later, il crée des tableaux "à variables", tableaux-gadgets, élémets magnétisés avec lesquels on peut jouer pour les modifier, pour animer la toile, pour se raconter une histoire, Roulette, (1966, MLK). Dans U.S. Monopoly (large), (1971, MNAM), il dénonce, en mettant le monopoly aux dimensions d'une tole, les mainmises sur les pays subalternes par les grandes puissances. Dans la foulée, il passe aux grands environnements où des pièces peintes sont disposées les unes par rapport aux autres avec une arrière-pensée idéologique : après les histoires, c'est e message, La Dernière Mission du Dr Schweitzer Phase I, (1964-1966, MMS), Le Petit Général, (1967), sorte de "flipper" en piscine dans laquelle les plexiglas ou les mousses soutiennent des personnes ou des objets qui parlent de guerre, e mort et d'érotisme. Poursuivant, de 1969 à 1971, la peinture en séquences, il raconte des histoires politiques miniaturisées etcritiquement allégoriques, Notes 6, Rêves de Nixon,; il peint les fonds entre ses dessins pour les fondre, il limite es séquences par un trait sinueux, il y insère des textes et produit des géographies imaginaires où figurent les pays du tiers-monde sous influence américaine, Carte mondiale,. Les morceaux de celle-ci, découpés comme des pièces de puzzle, figuret la dernière étape de la forme liée au message, Musique de Nuit 2 : scénario pour une épidémie de cancer, textes de Trakl, Lorca et Plath, (1975) et Night Music 2, (1975, MMS). Deux plaques ovales thermoformées, reprennent une démarche Pp* sans ambigüité, Esso LSD (1967, IVAM). En 1963, il réalise des événements au sein du Moderna Museet de Stockholm. En 1966, il transforme des tabelaux mobiles en sérigraphie, appliquée également à des jeux comme le Monopoly.

Expositions : 1980, musée national d'art moderne, Paris.

Bibliographie(s) : 1953, Numéro, Florence, (P); 1955, 1959, Daniel Cordier, Paris; 1966, biennale de Venise; 1990, Baudoin Lebon, Paris; 2008, Figuration narrative, centre Pompidou, Paris, (G).