Fiche de présentation

PASQUA, Philippe

né en 1965 à Grasse, Alpes-Maritimes, France ;  neveu du ministre Charles Pasqua ; vit à Paris et à New York ; 1985, commence à peindre en autodidacte ; 2000, un chirurgien lui ouvre son bloc opératoire, après qu'il a été intéressé par des photos et c'est là qu'il perfectionne l'anatomie, comme autrefois on copiait au Louvre. ; vit à Saint-Ouen-l'Aumône, Val d'Oise.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Il y a les Hosties noires de Senghor, voici des crucifixions nègres. Sans avoir jamais mis le pied en Afrique noire, c'est là qu'il puise son inspiration. Les masques, perdus dans le désert de la toile d'un blanc souillé, laissent couler des filets de sang, Fétiches, (1998). L'ébauche d'une crucifixion, blanche, est sommée d'une tête nègre. Celle-ci est piquée sur un squelette de dinosaure. Et les femmes blanches, dont le bas de la jupe se perd dans l'inachèvement, expriment la compassion d'une Marie.
Expressionnisme* dépouillé, à l'apitoiement sous-jacent. À compter de 1998, il montre des toiles cadrées de près, érotiques, baignées dans des traits roses et volets, ou gris ; scènes de fellation, d'exhibitionnisme, qui se dissimulent parfois dans une surcharge de bijoux et qui frisent l'abstraction*. Plus explicite encore et c'est L'Origine du monde vue de dos, (2007). Avec la série Bloc, (2000-2001), il transmet la souffrance allongée, celle des adultes comme celle des nouveaux-nés, en fouillant les chairs d'un pinceau bleu, violet, (2000-2001). Il s'attaque au portrait, de très grandes dimensions, en ayant recours à la photo ; la série Lucile, (2002), capte le seul visage tuméfié de rouge sur 4 M2, ou encore Caphi 2, (2004), le travesti, sur 10 m2, toujours sur le vide du fond blanc comme Constance, (2007), échevelée, chaque mèche comme le visage venus des balafres du pinceau. Il en reste à cette chair familière de celle de Lucian Freud*, sans susciter le même rejet du regard. Des visages de femme, éveillée, assoupie, endormie, angoissée, triste toujours, précis, puis maculés de pustules et partiellement colorés chair ou gris, Les Paradis blancs, (2012). Aux antipodes de cette veine réaliste, il dissémine, tel un essaim de papillons, des guirlandes de fleurs peintes, découpées et ajustées sur la toile blanche ou à même le mur.
Il est aussi installationniste* montrant une centaine de masques de cires, identiques au regard près, faits de photographies d'yeux rapportées et sculpteur de Vanités, Tatouée, (2006), sur la gaine de cuir qui l'entoure Lamboghini Gllardo, (2010) ou  en métal sur lesquelles viennent rôder des papillons, ou de Silence, (2011), tête de femme dans ses avant-bras, en pleine ataraxie.

Expositions : 1990, Maison des arts de Beausset, (G), et Confluences, Paris (P) ; 1991, Strouk, Paris, (G) et 2010, 2011, (P) ; 1992, Europart, Genève, (G); 1995, Dautzenberg, Bruxelles, (P) et International Center, Detroit, (P) ; 2003, 2012, RX, Paris, (P).

Musées : En 2006, le collectionneur isrélo-syrien José Mugrabi, achète 100 oeuvres.

Citation(s) : Il a dit :
- C'est un produit qui plaît et qui est devenu à la mode. (à propos des Vanités).

Site internet : http://www.pasquaphilippe.com