Fiche de présentation

GILLI, Claude

né le 16 septembre 1938 à Nice, Alpes-Maritimes, France ; 1955, Arts décoratifs de Nice ; 1956,r encontre Chubac* et s'initie à l'art moderne ; ca. 1960, frappé d'une maladie évolutive qui le condamne à la chaise roulante ;1962, procède dans la nuit du 31 décembre, sur la plage de Saint-Laurent-du-Var, à un autodafé de l'essentiel de son oeuvre ; vit à Paris et à Nice.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Peintre

Présentation : Au départ, en 1959-1960, ses toiles sont librement inspirées des tirs forains, cibles, pipes de terre, écran de flippers. De 1961 datent ses premiers assemblages en boîtes présentant des pin-up découpées, des petits objets en plastique, qui se transforment, en 1963, en " ex-voto ", peitits autels dédiés à des héros profanes, ayant pour support des miroirs de tables à maquillage, des étagères désuètes, peintes en bleu, entourées de souvenirs quelconques, posés comme des offrandes, Ex-Voto Johnny Halliday, (1961), ou La Vie silencieuse, (1963, MAMAC)., et encore en 1964. Ces assemblages durent jusqu'en 1987. Et cette couleur bleue reste, jusque dans les années 1990, sinon exclusive, tout au moins de prédilection. La même année, il commence des découpages à la scie, de contreplaqué ou de plexglas, disposés sur plusieurs plans, et peints en bleu, vert, jaune et rose, de peintures en pots pour décoration. Il entre ainsi dans ce pop* des Nouveaux réalistes*, Raysse*, par exemple, mais aussi Wesselman* qui travaillent dans la même inspiration, en ce tout début des années 1960. Ses découpages traitent de nus féminins, de toilette, de bouteilles sur plusieurs rangs, de pins parasols qui débordent l'encadrement, Souvenirs d'Antibes, (1965, FRAC PACA). En 1965, il crée des sortes de puzzles, à l'instar de ceux que l'on voit pour les enfants du premier âge et qui consistent à insérer une pièce découpée dans l'alvéole de même forme ; ce sont les " Positifs-Négatifs ", La Plage (1968). Puis viennent Coulées, (1966-1971, MAMAC), peu-être un an avant le César* des expansions, ou Proposition pour remplacer l'ormeau de la place du village de Berre-les-Alpes, (1967), le cas échéant, nantis chacun d'une couleur franche différente. En 1966, première sculpture de métal découpé et peint. En 1969, il accumule, à l'instar de Ionesco dans Amédée ou Le Rhinocéros, un grouillement d'escargots, coquilles véritables et coquilles de plastique mêlées, dans un bac mural de résine noire, Marée noire, (1970). Les animaux sont enduits de peinture à l'eau et la trace est recueillie, transposée sur toile, blanche sur noir. Sur le motif, (1965). En 1999 encore, il s'inspire de ces cheminements aléatoires pour les reproduire à l'encre noire sur un rouleau de papier, ensuite découpé en sections d'Accumulations dynamiques qui soulignent les limites du tableau pour les déborder, les ronger, les faire bouillonner. Il développe une longue série de sculptures d'acier boulonné  ou de bois peint, Coulée bleue, (1985). Installationniste d' Arbres-allumettes, (1995), forme longiligne de 1,80 m surmontée d'arborescences.

Expositions : 1956, Longchamp, Nice, (G) ; 1963, Salon Comparaisons, Paris ; 1964, Matarasso, Nice ; 1966, Yvon Lambert, Paris, (P) ; 1989, Ringling Museum, Sarasota, Floride, (G) ; 1991, Jousse Seguin, Paris ; 2006, Pieters, Knokke-le-Zoute, (P) .

Rétrospective : 1999, Musée d'Art modene et contemporain, Nice.