Fiche de présentation

PENCREAC'H, Stéphane

né en 1970 à Paris, France ; grandit à Sète ; voyage en Afrique ; 1992, commence à peindre ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Il fait partie de cette génération qui s'attache au renouvellement de la figuration. Nourri de classicisme, il la reprend en main, le personnalise et le métamorphose. Ses huiles sont largement brossées, presque géométrisées et se transforment en rayons lumineux. Les objets de l'environnement sont le plus souvent empâtés, de couleurs vives, acides même, et pour autant, il ne renonce pas à l'à-plat. Il l'ose noir, prenant la plus grande part entre fleurs et mer à la vague redondante, Le Grand Enterrement, (2000), où l'on se croit au revers de la tombe de Valéry, encore que les vagues évoquent plus la Manche que la Méditerranée. On peut voir aussi, dans nombre de toiles, une actualisation de la mythologie, le cyclope, Danaé, l'hydre d'Hercule. Techniquement, il pratique le découpage, soit qu'il troue la toile à la hauteur de la bouche et laisse le mur sourire, soit qu'il chantourne des lamelles qui deviennent langue de dragon ou feuille fanée, Djinn, (2000).  Il pratique la réserve, n'épargnant dans la toile découpée que les accessoires autour du profil, Sans titre, (2001), soit que, sur un mur rougi à la brosse, il entaille la silhouette d'un nu, Attitude, (2002). Il accumule dans un rapprochement fourmillant de figures La Grande prostituée, (2006), mêlant les putains et les hommes politiques et accrochant en avant du tableau un fauteuil occupé par un torse de femme et deux chaussures vides. Entre combine painting* et ready made*, comme la pratique de Mica Popovic*, il fait surgir de la toile des membres humains venus de mannequins pour vitrine ou des objets, Le Rêve, (2007), un corps allongé précède le tableau auquel il s'incorpore par le regard ; l'huile est appliquée d'un pinceau fluide et coulant. Une jambe sort de la toile au risque d'être heurtée par le visiteur Je t'attendais, (2007), participation à l'érotisme ambiant de nombre d'oeuvres. Celui-ci éclate dans une technique plane de collages de femmes nues, désarticulées et arbitrairement recomposées, imprimées, selon un procédé qu'il découvre, DANS la toile, et complétée de lacis d'huiles nonchalants et d'objets emblématiques, Tu me manques, (2007) ; il y introduit encore, modérément, tissus et petits objets, remplaçant comme dans ses toiles premières, la représentation par des collages, tels des jeans. Sculpteur du noir quel que soit le matériau ; dans un esprit Dada*, il emboite une Vénus de Milo, (2003) de plâtre dans une autre de bronze. La Fontaine, est récurrent qui montre un homme au cerveau trépané d'où jaillit idées, Autoportrait, (2005, bronze), de l'eau et des objets, La Grande fontaine, (2007, bois et plâtre) ou une accumulation de jouets, (2007, plastique), auquel répond un tableau. En matériaux aussi divers, toujours recouverts de noir, il construit dans l'espace, circonscrit par des cercles, des spirales, des sphères, des ellipses venant de tuyaux de plastique, peuplent ces compositions de jouets, figurines miniatures, Bordello, (2007), bois, acier et plastique, 300cm x 180cm. Des assemblages plus petits, pièce unique ou 8 ex. de bronze, sont plus explicités Twin, (2006), tête de femme sur jambes minuscules et des bras rigides braquant l'un un pistolet, l'autre une paire de jumelle. Il poursuit ses tableaux-sculptures  dans une mise en scène de plus en plus funèbre. Avec Penarbed, (2006) il s'aventure dans l'installation, d'une barque aux deux figures grandeur nature, mais acéphales, d'un côté un timonier debout, hache à la main, de l'autre, une femme assise, jambes ouvertes. Il  saisit l'occasion d'une exposition dans une église désaffectée pour transformer les scènes de la peinture sacrée traditionnelle en une actualisation profane ; dans la Crucifixion, p.ex.  le supplicié a une tête de lycanthrope et au pied de la croix ce sont des sirènes qui remplacent les saintes femmes, (2010). L'attirance  des catastrophes maritimes, à la Géricault, lui fait composer dans un grand bouillonnement de vagues déchaînées, Naufrage, (2011), qui laisse apparaître un corps en perdition accroché à des résidus de barque.   (2014), objeten terre cuite, à la Janus, loup-homme

Expositions : 1993, Quai de la Gare, Paris (G) ; 2000, Le Manoir, Genève, (G), et Yves Hoffmann, Paris, (P) ; 2004, Charlotte Moser, Genève, (P) ; 2005, 2010, Anne de Villepoix, Paris, (P) ; 2011, Centre d'art contemporain, Perpignan, (P) , 2014, Vallois, Paris, (P).