Fiche de présentation

FINI, Léonor

née le 30 août 1908 à Buenos Aires, Argentine ;  père argentin et mère italienne ; passe son enfance à Trieste ; 1933, s'installe à Paris et fréquente le groupe surréaliste*; 1946-1980, vit avec Stanislas Lepri*; 1996, meurt le 18 janvier à Paris d'une pneumonie.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveuse - Peintre

Présentation : Au milieu des années 20, elle débute dans la Nouvelle objectivité*, La Tentation, (1925) en a l'acuité distanciée. L'année 1933 la voit s'essayer à un style vite abandonné, de transparences, de atité et d'ellipses.
Au début des années 40, son style est fixé, même si différentes directions évolutives se développent. Les Scènes obscures, La Bergère des sphinx, (1941, FPG). Et aussi une facture d'un classicisme italien : translucidité de Fra Angelico, hiératisme de Piero della Francesca, et, dans les aquarelles, tragique michelangélesque.
Vers la fin des années 60, sa palette pâlit jusqu'à devenir chlorotique et, quinze ans plus tard, retrouve la sombre austérité des Holladais. Ses huiles, aux beaux glacis, n'échappent pas toujours à une certaine mièvrerie, malgré leurs contours ciselés. En revanche, ses aquarelles sur tissu se passent de contour, la matière étant bue par le support et le dégradé naissant des variations deprofondeur de cette absorption ; ainsi obtient-elle un fondu qui rappelle le Saint Georges à la princesse de Trébizonde de la fresque de Pisanello à Sainte-Anastasie de Vérone.
Aux huiles, donc, la placidité vénéneuse des grandes scènes, aux aquarelles les visages tragiques en gros plan. Elle transpose le réel dans une atmosphère érotico-onirique, fait entrer le monstrueux, voire un sadisme subtil, et se situe à la jonction du symbolisme et du surréalisme*. Son monde est celui des lesbiennes, petites ou jeunes filles au crâne rasé prépubères, Comme tous les jours, (1977), rarement femmes faites, visages aplatis de Mongols, au nez renfoncé, avec pour attribut le chat et l'art décoratif des années folles. L'homme est absent et le chat présent. Si, d'aventure, le mâle apparaît, c'est en endrmi, Dialogue impossible, (1994).
Elle multiplie estampes, leur numérotation et  leur signature.

Expositions : 1925, Milan ; 1935, Bonjean, Paris, (P) ; 1994, Dionne, Paris, (P).

Rétrospective : 1965, Casino, Knokke-le-Zoute ; 1986, Musée, Luxembourg.

Citation(s) : On a dit : 
- Sa gloire c'était de rester l'enfant prodige qui peignait, mais avec le brio technique d'un grand maître, son monde de sylphes et de monstres. (Dorothea Tanning).