CHRISTO ( Vladimir Javacheff Christo, dit )

né le 13 juin 1935 à Gabrovo, Bulgarie ; 1952-1956, Beaux-Arts de Sofia; Beaux-arts de Vienne ; 1956, quitte la Bulgarie et son régime communiste ; 1958, arrive à Paris, rencontre sa femme Jeanne-Claude*, née le même jour que lui, qui collabore avec lui ; 1960, adhère aux Nouveaux Réalistes*; 1964, s'installe à New York; 1973, naturalisé américain ; 2009, Jeanne-Claude décède.
signature : à compter de 1994, Christo-Jeanne-Claude.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : De 1952 à 1956, il est chargé de réaliser un travail à la Potemkine, en décorant la ligne par laquelle passe l'Orient-Express en Bulgarie, afin de rendre la vue plus agréable. A compter de 1956, il empaquète -le mot emballage est prohibé- des objets, Table empaquetée, (1961) ou Table et chaise empaquetées, (1966, MAMAC). Store Front, (1962, MAMAC) est un montage en relief, d'une vitrine à la manière que développera Moninot*. En revanche, Package, (1967, MAMAC) est un simple paquet ficelé. Après l'empaquetage d'objets de la vie courante qui est à la fois une démarche pour faire jeter un nouveau regard sur eux et une proclamation pop*, anti-abstraction, il passe à une autre échelle, Le Rideau de fer, Paris, (1962), ou la rue Visconti barrée par des tonneaux; c'est une étape intermédiaire, modeste. Du moyen, il passe au très grand, Empaquetage d'arbres, Eindhoven, (1966) (repris pour la Fondation Beyeler en 1998). Puis c'est le gigantesque, Kunbsthalle, Berne, (1964), Little Bay, Sydney, (1969), ayant nécessité 100 000 m de bâches et 58 km de cordes. Il ferme une vallée du Colorado par un rideau de 420 m de long, Running Fence, Californie, (1976, MAMAC), ou Le Reichstag, Berlin, (1979, MAMAC), projet réalisé seulement en 1995, pour 34 000 000 de francs. Suivent, Le Pont-Neuf, Paris, (1985), les 1 340 parasols bleus au Japon, et les 1 760 parasols jaunes en Californie, (1985), destinés à modifier l'espace par une multiplication de taches de couleur. Même objectif avec The Gates, (2005) dans Central Park à New York, sillonné de 7,500 oriflammes safrans. En 2005, il compte 37 projets dont 19 réalisés. Tout son travail éphémère est une conceptualisation* sur la fugacité de l'oeuvre d'art. De ces empaquetages ou de ses interventions, il existe des travaux graphiques préparatoires, photos des lieux, esquisses de la réalisation, plans et coupes du monument ou du lieu, photos de l'oeuvre achevée. Ce sont ces travaux, multipliés et signés, qui constituent la permanence de l'intervention, et son financement, leur prix s'échelonnant entre 15000 et 280000 $ et ce sont eux qui deviennent objets muséaux.
En 2015, ils dépouilleront le contenant et réaliseront la plus grande sculpture au monde, parallélépipède de 150 m. de haut, composé de 410.000 barils de pétrole dont une paroi verticale semblera, au soleil levant être d'or ; coût 340 millions $ ; bâtiments commerciaux, annexes.
Comme il est malaisé d'emballer des îles, il imagine de les isoler en les entourant de  lattes de bois, Surrounded Islands project for Biscaye eBay, Greated Miami, (1981) , projet jamais réalisé

Expositions : 1961, Haro Lauhus, Cologne, (P ); 1971, Annely Juda, Londres, (P) ; 1996, Boulakia, Paris, (P).

Citation(s) : On a dit : Esthetic-lite. (New republic.

Site internet : http://www;christojeaneclaude.net