Fiche de présentation

GRÉAUD, Loris,

né en 1979 à Eaubonne, Val d'Oise, France ; cinéaste expérimental ; conservatoire de musique ; école d'art graphique ; 2000, Beaux-arts de Cergy ; 2005, prix Ricard ; vit à Eaubonne, Val d'Oise et à Ho-Chi-Minh Ville.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste

Présentation : La video* montre des vapeurs colorées, des formes qui s'allument et s'éteignent, au rythme inverse de l'éclairage de la pièce, Rorchach System, (2004), ou Introduction, (2004, Frac-IdeF.), ou encore The Bragdon Pavillon, (2011), du nom d'un occultiste, auteur des mandalas noirs et blancs, (1866-1946) ; filmés, projetés, projettent des émanations  Il occupe tout un vaste espace aux nombreuses salles et y déploie le dérangeant ou l'étrange. Le dérangeant consiste à plonger le spectateur dans ses lumières alternatives, Lumen, (2003), à lui projeter des courants d'air, Les Résidents, (2005), à étoiler le plafond de M46, (2004), une couleur qui rappelle la constellation éponyme, à disposer un peu partout des luminaires, Chains, (2005) qui portent en réserve de petits caractères, et sans qu'on ne le réalise, les cartels des oeuvres, ou à faire écouter Spore Speakers, (2003), des rumeurs venues d'un autre luminaire. L'étrange, c'est d'abord Eye of the Duck, (2004), sorte de baignoire sophistiquée et farfelue pour canards, à tendre sur des montants métalliques, du plastique noir genre poubelle et créer ainsi un lieu d'aisance pour chantier, à afficher trois caissons lumineux qui allument et éteignent leur plage blanche nue, CFL, (2004), à présenter une culture en serre de cresson dont la couleur est modifiée par l'anthocyanine, pigment naturel, CFL, (2004), à ériger un gigantesque chapeau noir qui se gonfle et se dégonfle, sur les bords duquel on peut s'asseoir, Une prophétie, (2006). Une montagne -sacrée pour les indiens du Wyoming et pour Steven Speilberg dans Rencontres du troisième type,- est reconstituée en format réduit et en résine noire, posée sur une remorque de voiture, circule dans Paris pour figurer au Centre Pompidou, Devils Tower Satellite, (2005, MNAM). Avec un compositeur et un orchestre, il met en scène ces oeuvres en y ajoutant un enchevêtrement de néons blancs entre deux miroirs, au sol et au plafond qui donnent l'impression de l'infini, à l'instar de l'Environnement de Luc Peire* de 1967, et encore des distributeurs payants de bonbons sans goût et une romantique forêt d'arbres carbonisés éclairés par le globe lunaire, (2008). Il souffle 200 pièces de verre provenant de 2300 sabliers qu''il fait muter, (2012).
Les scientifiques du M.I.T. lui ayant appris que les animaux des grands fonds marins sont des êtres différents, vie, reproduction, nourriture  et surtout bioluminescence résultant d'impulsions sonores, il décide d'explorer cette nouvelle piste, (2012).
Ce conceptualiste* veut montrer l'illusion en laissant entendre qu'elle provient du monde marchand et en passant au crématoire nombre de ses oeuvres pour "transformer mon capital en énergie"; ce sont ces débris que le visiteur est invité à contempler, (2015).
Son atelier compte une quinzaine de collaborateurs.
 

Expositions : 2002, Le Plateau, Paris, (G) et 2005, (P) ; 2004, gb agency, Paris, (P) ; 2004, 2005, Ayers Island Contemporay Art, Orono, Maine ; 2005, e-flux Kunstwerke, Berlin ; 2008, 2014, Palais de Tokyo, Paris, (P) ; 2010, Pace Wildenstein, New York, (P) ; 2011, Paris-Delhi-Bombay, Centre Pompidou, Paris, (G) et Biennale de Venise  ; 2015, Dallas contemporary Museum, (P).