Fiche de présentation

QUENTIN, Bernard

né en 1923 à Flamincourt, Somme, France ; 1940, Beaux-Arts et Arts décoratifs de Paris ; 1942-1945, engagé dans la Résistance ; 1961-1976, abandonne la peinture pour la sculpture gonflable ; 1963-1965, séjourne aux États-Unis ; 1976, revient à la peinture ; 1995, vente de nombre de ses oeuvres par Mes de Quay et Lombrail, à Paris ; 2005,  décorateur du film Olé, dans lequel joue Gérard Depardieu qui devient son commanditaire.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Quelques toiles expressionnistes* constituent sa " préhistoire ". La majeure partie de son oeuvre est dominée par le mot, l'écriture : c'est un lettriste*. En 1945, il peint des idéogrammes en bandes superposées et des écritures multicolores et illisibles pour le seul plaisir du graphisme subtil. Vient, en 1948, une période de traits nerveux qui n'ont de calligraphique que le sens étymologique ; on est en 1953 et Mathieu* expose. Au début des années 60, le mot devient motif esthétique de la composition, en anglaise épaisse et large barrant la toile, accompagné de satellites qui semblent en mouvement de suite. Durant la même période, il peint en couleurs primaires des silhouettes de dos d'une foule éclatée qui s'éloigne vers un fond manuscrit. Il poursuit ensuite l'exploration des écritures réelles ou imaginaires, contemporaines ou d'autrefois. Il crée 120 idéogrammes universels, une sorte d'esperanto des signes, c'est l' "'art-langage" ou le "Quentin-Babelweb"; il les découpe, les peint, lettres volumétriques qui somment des compositions comme des enseignes. Dans les années 70, ses écritures croissent aux dimensions de la rue, d'espaces plus larges encore comme le désert, il devient artiste de plein air*. Il crée dans le désert un bâtiment dont les différentes parties reprennent le premier verset du Coran, Caravansérail en calligraphies géantes (coufique archaïque) pour les pèlerins se rendant à la Kaaba, (1979, Arabie saoudite). Une pyramide, de 2,5 m. de haut, en métal, porte gravé un texte "traduit" du Coran, (2011). Il pose ses ideogrammes sur un les rails tenues par un cadre vide qui laisse apparaitre le mur et l'ombre des icônes, La Vie est belle, (2010, 2011). Les supports se multiplient du simple alignement  sur format A4, aux  vastes toiles flottantes avec les signes au sommet de l'espace couvert d'angles très aigus, ou aux mobiles.

Expositions : 1945, Maison de l'université de Paris, (G) ; 1950, Maeght, Paris, (P) ; 1991, 1992, Arnoux, Paris, (P) ; Catherine Houard, Paris, (P).