Fiche de présentation

WILDENSTEIN

Type(s) : Collectionneur - Marchand

Présentation : Dynastie de marchands.
En 1870, pour rester Français, Nathan quitte l'Alsace, où il est né le 8 novembre 1851, et son métier de maquignon. Il transite d'abord par Vitry-le-François. En 1875, il s'établit marchand d'art, rive gauche à Paris, spécialisé en peintures du XVIIIe ; en 1890, il s'établit 57, rue La Boétie.
Une galerie, Beaux-Arts, est ouverte dans les années 1930 par son fils Georges qui, en 1912, publie ses premiers textes critiques avant de lancer la revue Beaux-arts, à laquelle succède Arts ; la galerie est fermée en 1963 par le fils David.
Nathan, en 1902, ouvre une galerie à New York, en association, jusqu'en 1919, avec René Gipel ; en 1925, il en ouvre une autre à Londres. Nathan meurt le 24 avril 1934.
L'activité s'étend aux peintures et sculptures du XVIe siècle aux impressionnistes, ainsi qu'aux manuscrits médiévaux. Avec son fils Georges Wildenstein (1892-1963), l'intérêt gagne progressivement l'art moderne et, à compter de 1930, le surréalisme* qui, en 1938, connait dans la galerie parisienne, sa première exposition.
Les peintres de la forme ne lui plaisant pas, il liquide d'un coup, 250 Picasso. En 1940, il se réfugie aux États-Unis et meurt à Paris. Il aurait eu des liens étroits avec la femme de Paul Rosenberg*. La fortune est assise sur un stock fabuleux.
Puis vient le petit-fils de Nathan, Daniel (1917-2001), suivi d'Alec (1940-2008) et de Guy (1945-), en charge des galeries de Londres et de Tokyo.
En 1970, en mémoire de Georges, une Fondation est constituée, dite aussi Wildenstein Institute, avec un triple objet : l'entretien d'une bibliothèque sur l'art, le soutien de la doyenne des revues françaises, La Gazette des Beaux-Arts, fondée en 1859, arrêtée en 2003, et l'édition de catalogues raisonnés qui font autorité par la rigueur de leur rédaction et la qualité de leurs reproductions ; la sûreté des pedigree. Son siège est à Paris, dans l'hôtel de la rue La Boétie. Ultérieurement, il est transféré à New York, sous le nom Société Wildenstein & Co, Inc., et en 1977, un Wildenstein Art Center est créé à Houston.
Enfin, en 1994, il prend une participation dans la Pace Gallery de Boston dirigée par Arne Glimcher, afin de s'assurer l'accès au marché de l'art contemporain, association brusquement rompue en 2010, indice d'un certain déclin. En 1999, lors d' un procès en diffamation pour collaboration déguisée avec les allemands, durant l'occupation via un de ses collaborateurs Roger Dequoy, la Cour d'appel estime ne pouvoir trancher la controverse des parties.
Après la mort de Guy, il est le seul héritier, membre du parti du président Sarkozy et donateur important, mis en examen, en 2011, sur plainte de Sylvia, la veuve de son père, pour recel de biens sociaux.