Fiche de présentation

SORIN, Pierrick

né en 1960 à Nantes, Loire-Atantique, France ; 1972, bidouille des films d'animation ; 1974, comédien ; école normale d'Angers ; instituteur ; 1979-1983, Beaux-Arts, Nantes ; cinéaste ; 1988, se consacre à la vidéo*; 2007, metteur en scène de théâtre ; vit à Nantes.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Vidéaste

Présentation : Avec des paroles faussement niaises et répétitives, il joue sans cesse son propre rôle de comique désabusé des débuts du muet. Selon ses propres dires, "Il fait le Sorin". Réveils, (1988) accompagné d'un texte vaseux, inepte, encore embrumé. Une vie bien remplie, (2000) et ses autofilmages des gestes quotidiens ridiculement mécaniques, projetés sur vingt moniteurs, ou Incident du bol renversé, (1993) sont significatifs de la drôlerie au quotidien et de ses actes manqués, L'Homme qui a perdu ses clés, (1999). Au milieu des années 1990, grâce aux trucages qu'il domine, en créant l'illusion parfaite du relief, des trois dimensions (holographies, vitre en avant du moniteur, etc.), L'Artiste, le Méchant et le Conservateur, (1995, MBALy), il s'en prend à la télévision, Spectacle de qualité, (1996) ou Artiste au travail, (1997). Sa production est importante, puisqu' exposant beaucoup, il crée chaque fois un nouveau film, dont il ne met en circulation que trois exemplaires, Cinq Rêves dans un joli parc, (1996). Non seulement, il maîtrise la technique, mais il la rend inapparente en ce sens que l'on s'interroge sur la source et les moyens des images animées qu'il montre. Ainsi d'une trentaine de visages, gros plans en couleur, frontaux, multiraciaux, immobiles, à l'exception des yeux et de la bouche, qui regardent et attirent; ils tapissent une salle, enveloppent le visiteur qui se sent épié, It's Really Nice, (1988, MNAM), cette oeuvre marque le passage de l'autofilm à l'altéro. C'est un virtuose des techniques, mises au service du dérisoire. Il en vient à l'abstraction* Hommage à Buren, (2010) laissant couler sur les fameuses rayures des lignes d'acrylique jusqu'à les recouvrir.

Expositions : 1986, Espace Graslin, Nantes, (G) ; 1989, Zoo, Nantes,  (P) ; 1992, ARC, Paris, (P) ; 1993, Biennale de Venise ; 1995, Konje, Corée, (P) ; 1997, Antibes, Thiers, Poitiers et Créteil, (P) ; 1998, Biennale de São Paulo ; 2000, Rabouan-Moussion, Paris (P) ; 2001, Fondation Cartier, Paris (P) ; 2010, Eva Hober, Paris, (P).

Rétrospective : 2010, Lieu Unique, Nantes.