SAHAL, Elsa

née le 13 novembre 1975 en France ; 2000, diplômée des Beaux-Arts de Paris ; 2005-2007, Résidence à la Manufacture de Sèvres ; 2005-2012, enseigne aux Arts décoratifs de Strasbourg ,  2009, enseigne à  l'Alfred University, New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculptrice

Présentation : En céramique ou en grès, elle rapproche les formes les plus éloignées, membres humains, bouillonnement cellulaire, écheveaux de laine, allusions vulvaires et péniennes. Ainsi de Nu montant l'escalier, (2001), deux jambes gonflées, dont l'une repose sur une marche, et qui encadrent une vulve proéminente. Le travail se complexifie; les stalactites phalliques, les biomorphes, et les expansions colorées et vernissées, sont présentés sur une plaque de fer rouillé à quelques centimètres du sol ou à même celui-ci, Ravissement, (2005). L'allusion est patente, Arbre dont les racines sont restées à l'étage inférieur, (2007), deux pièces symétriques forme dans le bourrelet de fesses une vulve qu'on retrouve plus explicite dans un personnage lisse dont la tête et le tore ne font qu'un, (2006), toujours entre figuration et inventivité idéelle, comme dans Le Gilles, (2004) acéphale sur sa collerette, entouré de toutes ces concrétions, (2004) ou dans un chat érigé sur ses griffes et brandissant ses poings gantés pour la boxe. Très différentes, de petites sculptures d'animaux hospitalisés et recouverts de la tête au pied de bandelettes. (2005). Ses créations sont coulantes, glacées en tout ou en partie d'émail rouge, rose-chair, noir, ou vert-eau. Sur des branches végétales s'agglutinent comme des chancres, de petites vanités, (2012).
Au delà des pièces isolées, elle compose une installation* qui en compte 24, Snakes and Ladders, (2008), toute grouillante de biomorphes autour d'un artefact.; on retrouve ce rapprochement dans Monument déprimé et Monument dépressif' (2008) quand les formes biologiques se heurtent aux formes géométriques.
Le matériau mis à part, elle cousine avec Louise Bourgeois*.

Expositions : 1999, ambassade de France, Bangkok (P) ; 2000, Claudine Papillon, Paris, (G), et 2002, 2012, (P) ; 2008, Fondation Ricard, Paris, (P).