Fiche de présentation

PAOLINI, Giulio

né le 5 décembre 1940 à Gênes, Piémont, Italie ; 1967, fait partie des artistes arte povera*; vit à Turin et à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Sculpteur

Présentation : Pour sa première exposition, en 1964, il écrit : "L'exposition se présente comme si elle était en cours de préparation : certains panneaux en bois blanc remplacent les tableaux et analysent les rapports fondamentaux de la conception d'une exposition." Il procède à des mises en scène, froides, intellectuelles, mais dans une certaine mesure poétique au-delà de la conceptualisation*., Cher visiteur, (1963), un monochrome crème, taché de rouge, ou 15 drapeaux, trophées abandonnés et dérisoires, (1967), ou encore Mlle Du Val D'ognes, (1969), sur une feuille blanche, le titre écrit au bord supérieur  Il dispose les objets avec un clin d'oeil à la Magritte*, un Magritte triimensionnel, comme par exemple, cette photo grandeur nature de lutrins d'orchestre, à laquelle répond un lutrin réel, comme s'il s'agissait d'un jeu de miroirs, ou simplement Mimesis (1976-1988, MBANa), deux moulages de torse grec masculin qui sefont face, c'est le narcissisme homosexuel. Ou Caryatide (1980, MNAM), 2 colonnes corinthiennes avec, sur un papier qui les rejoint et les enlace, la silhouette d'un homme nu. Ou encore une photo d'Hermès enchâssée dans du plexiglas, tête en bas,dont les plumes des chevilles jonchent le sol, Aria (1983, FNAC). Sa réflexion porte, depuis 1960, sur la signification de l'oeuvre d'art : un simple papier quadrillé, encadré (1963), une signature, encadrée (1966), un titre, encadré (1969), une miuscule déchirure de reproduction de peinture célèbre, prélevée là où le nom du peintre apparaît (1969), ou des limites de dessins, vides et numérotées (1977). Tout cela aboutit à nier que l'oeuvre soit plus qu'illusion comme ces quatre valets à la français, de profil, à même le mur, présentant un châssis, le dessin d'un châssis et une toile blanche entourée de spots éblouissant le spectateur, ou un vide que l'on retrouve collé sur l'oeuvre, ou Maison de Lucrèce (1981-1984, Rivoli), quatre bustes aniques dont deux brisés, ou encore L'Origine de la peinture, (1982, MACM), un châssis, quatre tableaux vierges, un socle, etc. Dans le même esprit cette mise en scène d'un atelier dans un désordre raffiné allusif de l'histoire de l'art, sur projecion murale du décor de Watteau dans L'Île enchantée, (1995), avec, au centre, une reproduction de l'Autoportrait, à contre-jour de Reynolds, qui posséda sa vie durant ce tableau. Plus monumentale, l'installation de verre, Exposition niverselle, (1997, MBALi), destinée à peupler discrètement l'atrium du musée de 48 cubes de 1 m de côté, reprenant au feuilletage, sur chacun d'eux, un triangle aigu indiquant un angle de vue, tandis qu'au centre, 24 éléments forment une grande tablereprenant linéairement la perspective de la verrière. L'Auteur inconnu,, (2006) ne reprend à Balzac que le titre; il s'agit d'emboîtage sur trois plan dégressifs, de photographies, salon, atelier, et, dans le caré du centre, chevalet nu.

Expositions : 1964,La Salita, Rome (P); 1976, 1996, Yvon Lambert, Paris (P); 2006, Marian Goodman, Paris, (P)/.

Rétrospective : 1974, Modern Art Museum, New York; 1986, palais des Beaux-Arts, Charleroi; 1984, musée de Villeurbanne.