Fiche de présentation

ELEMENTO, Nathalie

née en 1965 à Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, France ; 1982, atelier Clouet ; 1984, Beaux-arts de Paris ; 1988, abandonne la peinture pour la sculpture ; 1991, institut des hautes études en arts plastiques ; 1993, pensionnaire de la villa Médicis.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Des installations* de contreplaqués blancs mal ajustés, se maintenant debout dans l' équilibre instable du sable, maintenu par une margelle en lattes de paquet, avec l'obsession du carré, du cube, vide ou plein. Projection d'une diapositive plus blanche que le mur qui le " troue " et juxtaposition du carré en contreplaqué qui lui a été arraché. Aimable désordre d'un chantier abandonné par un menuisier. Tout cela signifie ce que pourrait être un tableau qui n'existe pas indépendamment du regard qui se porte sur lui. Cela renvoie aussi au bois, à celui de l'arbre qu'elle célèbre en l'entourant d'un socle et d'une gaine au pied, Un jour il y aura l'arbre, (1996). Elle poursuit son mobilier bizarre, le composant de lattes, mal ajustées, entassement de cageots, armoires, frigo aux portes en polyptyques, dotés chacun d'ouvertures en bénitier (1998).
A l'opposé de cet à-peu-prêt, la rigueur du minimalisme* technique avec Decorum, (2004-2005), par lequel elle se moque des fantasmes des occupants recherchant la décoration à la mode. Et d'abord le périmètre d'une chambre dont la porte est trop basse, ou de guingois, Un coin tranquille, (2008) ou Pause, (2011), des interrupteurs gigantesques, Les 7 nains, (2005) ; des tables enchevêtrées les unes dans les autres telles qu'elles sont abandonnées après un Banquet, (2004) et une Banquette, (2004) dont les siège est cassé à à angle obtus par le poids d'un livre de psychanalyse, les radiateurs sont partie prenante d'encadrements vides et chauffent le mur à défaut de le décorer; quant à la bibliothèque, sang de boeuf, ses rayons sont vides mais sa porte coulissante montre le volume des livres, (2005, SG), à mi-chemin entre l'art appliqué et l'art concret*; une autre version blanche, Délivré, 2005, MNAM). En laque, Un léger repli, (2011), plancher et mur.
Elle découpe un miroir en cercles qu'elle pose à côté de la pièce mutilée, De ce qui reste, (2011), ou montre des ronds dentelés de patissier ou simple cercles de papier qui peuvent être hostie, (2013).
C'est l'occasion de  conceptualiser* le plein et le vide, la présence et l'absence, le pli et le repli.

Expositions : 1983, École des beaux-arts, Paris, (G) ; 1984, Bernanos, Paris(P) ; 1994, Centre d'art contemporain, Stockholm, (G) ; 1996, 1998, Nathalie Obadia, Paris (P) ; 2006, Claudine Papillon, Paris, (P) ; 2012, Jean Fournier, Paris, (P) ; 2013,Chapelle N-D de Joie, Saint-Thuriau, (P).