MANGA

Type(s) : Mouvement

Présentation : Mot forgé au XIXe siècle par Hokusaï; (en coréen, manwha*, en chinois manhua*) ; il signifie les esquisses qu'il publie en 1814, sous le titre Hokusaï Manga. Un mangaka est un dessinateur de manga. Ses racines remontent à l'époque Edo (1603-1868) et à ses livres populaires. En 1915, Ippei Okamoto reprend le terme pour l'association de dessinateurs de journaux qu'il crée. En 1945, paraissent les premières vignettes* dans la presse.
Actuellement :
Il désigne au Japon, la bande dessinée* aussi bien que le dessin de presse ou le dessin animé, consacrés à la fiction ou à des problèmes de société. Grendizer, (1974), traduit pas Goldorak connait un succès fugurant grâceà sa mise en animation. La première B.D. Akira, par Katsuhiro Otomo, en 14 volumes, est traduite en 1990. L'un des thèmes fréquemment abordé, est celui des yokaï*, tombés progressivement en désuétude et repris dans les années 1960 par Mizuki Shigeru*.
C'est par déformation que le manga est ressenti, en Occident, comme univoquement violent, sexuel et vulgaire alors qu'il développe sans élision dans de longs récits des valeurs positives ; on trouves des mangas pour garçons, d'autres pour filles, -l'adolescence et ses problèmes est privilégiée- d'autres enfin pour adultes. Contrairement à la B.D. occidentale, l'esthétique n'est guère recherchée mais l'intrigue haletante à lire dans les transports en commun. Le dessinateur vedette est Osamu Tezuka*.
Voué à la publication bon marché, le manga est imprimé en noir et blanc le plus souvent, sur papier ordinaire et chaque auteur est forcé, poussé par la demande, de fournir 15 à 20 planches par semaine dans des suites hebdomadaires qui peuvent compter jusqu'à 12 livraisons  ; celles-cii sont brochées  sous couverture souple ;donc  le travaille en équipe s'impose ainsi que l'usage de l'ellipse ;  chaque dessinateur est spécialisé : figure, paysage, environnement...
Contrairement aux 48 p. de la B.D. traditionnelle, le manga peut en atteindre 180. Le défaut de couleur force les dessinateurs à obtenir des nuances en variant les trames jusqu'à cinq différentes les autres caractéristiques stylistiques étant les grands yeux des personnages et l'ébauche de leur environnement.
Dans les années 1980, l'édition de mangas a gagné l'Occident et particulièrement la France. Il donne naissance à une catégorie de collectionneurs, ceux de la culture otaku* et à la création d'une école à Paris.
L'Osamu Tezuka Manga Museum ouvre, en 1994, à Takarazuka.
En France  :
Un salon du manga et de ses produits dérivés s'ouvre en 1998 à Roubaix ; en 2013, l'éditeur Casterman décide d'ouvrir un département de mangas.

Expositions : 1999, 2005, Maison de la culture du Japon, Paris, (P) ; 2009, Louisiana, Humlebeak, Danemark.