Fiche de présentation

LYNCH, David

né en 1946 à Missoula, Montana, Etats-Unis d'Amérique ; grandit dans l'Idaho et le Washington ; 1963-1967, Beaux-arts de Boston et de Philadelphie ; travaille 15 jours avec Kokoschka*; pratique la méditation transcendantale ; 1967, réalise son premier court métrage Getting Sick, mélange de sculpture et de dessin animé ; 1980, le film Elephant Man assure sa célébrité; 1990, Palme d'or de Cannes ; 2006, Lion d'or à la Mostra de Venise pour l'ensemble de son oeuvre ; vit à Los Angeles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Rien n'étant daté, force est de l'approcher par ses différentes techniques. Et d'abord les photographies en noir et blanc, de friches industrielles, il commence aux Etats-Unis et en 2006, poursuit encore en Pologne, "quand elle pourrit , une ville peut être d'une beauté fantastique". C'est aux frontières de la mort et de la vie que se situe sa peinture. Toiles de grand format, dont le fond est fait de tracés horizontaux gris-noir, sur lesquelles apparaissent de manière récurrente, une figure fantomatique et une esquisse d'habitation; il use non seulement de pigments mais également d'autres matériaux, coton notamment pour modeler la figure juchée sur des jambes de trait interminables, That's me of Front of my House, (s.d.). Au delà de ce thème, il en est d'autres, comme cette femme à la vulve monstrueusement ouverte et au nez phallique.
Son travail est en relief parfois important lorsqu'il incorpore d'autres matériau que la couleur, comme chez Rebeyrolle*.
Une autre série de peinture, diurnes cette fois, recourant au collage également, Do You Want to Know What I Really Think ? (2003, FCAC), un homme au jean collé ainsi que le couteau qu'il tient, face à une femme assise dans un canapé, culotte collée, baissée qui répond No. Les titres de ses tableaux figurent en lisière, lettre par lettre, découpée dans des imprimés. Une série d'exercices graphiques de modeste format indique ses réminiscences de l'art européen et comment elles sont à la source de son art cinématographique; sans doute sont ils issus de sa méditation transcendantale. D'autres photos, en noir et blanc, avec des éclairages expressionnistes, ou en couleur, triturent le nu féminin, en prise directe, Distorted Nudes, ou en arrangements numérisés; dans ces derniers, glabres, on pourrait se souvenir de Bellmer*. Deux dessins sont datés, l'un, précis et linéaire d'un homme borgne Schizophren, (1965), l'autre d'une tête de femme vue derrière une vitre embuée, (1988). Une installation enfin ouvre un salon à deux sièges sur carpette, aux murs frappés de couronnes à la Beckmann*, répétées comme l'osselet de Vialat*, évitant de peu le kitsch*.
Il accepte la décoration et réalise celle des Galeries Lafayette à Paris, Machines, Abstraction and Women, (2009).

Expositions : 1989, Leo Castelli, New York, (P) ; 1990, Musée d'art moderne de Tokyo, (P) ; 2011, Fondation Cartier, Paris, (P).

Rétrospective : 2007, Fondation Cartier, Paris.

Citation(s) : Il a dit :
- La réalité n'est pas la surface visible des choses, c'est un sentiment.Il y a l'apparence des choses et aussi plein de choses sous les apparences.
- Ma peinture , souvent, j'ai envie de la mordre tellement elle est belle.