Fiche de présentation

TAULÉ, Antoni

né le 25 août 1945 à Sabadell, Catalogne, Espagne, fils de Josep Taulé*; 1951, premières leçons de peinture en regardant son père travailler ; 1963, Beaux-arts San Jordi et école La Llotja, Bacelone ; voyage aux Pays-Bas et en Rhénanie ; 1965, traille à Paris chez Le Corbusier*; 1970, dirige des travaux à Formentor où il rencontre Laetitia Ney, duchesse d'Echlingen, princesse de la Moskowa qu'il épouse; 1971, s'installe à Paris ; 1975, abandonne l'architecture; 1976, naissance de Tigrane Taulé*.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Avec une toile non-figurative, (1965), il est inspirée par l'art pariétal et il donne des toiles expressionnistes* au geste ample, ou balafré, ou tumultueux, (1966). Des gouaches de villes aux couleurs ardentes, Place del Pi, Sabadell, (1967, des Scène de tauromachie, (1968), avec fantaisie et dans la même palette, avant de passer à la précision photographique Ovni, (1972) et surtout Blessure du vide, (1973) pour des figures d'enfants étendant leur ombre. Dans cet esprit, il évoque une des Ménines, sur fond de ville, L'Infante Maria Theresa à Leningrad, (1975, MNAM), ou Innocent X en Suisse, (1975), d'autres figures au pied de montagnes, (1976) des adultes traités de la même manière que les enfants naguère, (1977), des intérieurs, précis, (1979), frappés d'un coup de jour, (1980) ou inanimés, aux perspectives multiples et fuyantes, Essence de totalité, (1983), Fonction A. (2003). Le fantastique l'attire, chute de galets dans escalier XVIIIe, (1986), brumes et cailloux dans les villes, (1991, 2000), voire le surréalisme*, Professeur docteur Freud, (1998), contrepoints insolites du classicisme fixé dans l'imaginaire e de la modernité. de la nature sauvage, Alpes, (1999). Éclairage et mise en page recherchent le mystère, l'étrange, le fantomatique, Intérieurs de musées, enfilades, désertées, Essence, (1983), ou Alignement, (2001). Ca.1985, il peint des grottes, dos à la paroi, face à l'entrée qui capte, pour la diffuser tant que possible, la lumière qui s'engouffre. L'étape suivante, en 1988, tient au cadre peint en matière mordorée sur la toile, d'une superficie égale à celle consacrée aux sujets. Ceux-ci sont repris à la géographie, carte de Saint-Pierre-et-Miquelon, silhouettes des îles Kerguelen, simple plissement de terrain et ces étranges cascades qui paraissent des fantômes crucifiés ou un feu grégeois, ce qui est une manière de rester réoccupé par la lumière. De nombreuses toiles sont titrées Nautilus, (2004, 2005) ; elles comprennent un mur, une figure et une aperçu sur la mer, qui n'est plus sournoise mais diffuse, souvent surexposée. L'architecture dans le vide du plein désert avec des constructions aux arrondis à claire-voie, aux chambranles de béton sans porte, des demeures petit-bourgeois, des minarets ou des mastabas, isolés et inanimés, avec toujours leur ligne qui ne faillit jamais. Tout cela dans une palette vert-de-gris, légèrement métallisé. Le photographe est sur le même diapason. Il pose des enfants dans des rais de lumière se profilant dans des intérieurs couverts de boiserie, (1974), ou dans des bouches de lumière dominant l'escalier encaissé d'un souterrain, (1978) ou Tigrane et Djamilla à Formentora, (1980), perdus dans la montagne. Des toiles photographiques*, léchées donc et de surcroît oniriques, Epouser les formes du monde, (2007).  Il est aussi décorateur de théâtre, (1977-1999). A ses débuts, il est performeur de rues, y lisant des poèmes.

Expositions : 1966, 1999, académie des Beauxarts, Sabadell, (P); 1968, salon de la Jeune peinture, Paris; 1975, Mathias Fells, Paris, (P); 1976, d'Eendt, Amsterdam, (P); 2003, Salvador, Paris, (P).

Rétrospective : 2006, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer.