Fiche de présentation

SHAW, Jim

né en 1952 à Midland, Michigan, Etats-Unis d'Amérique ; 1974, diplômé de l'université de Michigan ; 1976, California Institute of the Arts ; 1978, de Valencia, Californie ; cinéaste ; vit à Los Angeles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Le dessinateur rend compte de ses rêves, textes à l'appui ; tout y défile, réminiscences BD*, Animation Cells, (1985), violence, sacrilège, érotisme. Puis il concrétise ses dessins en tous matériaux possibles, toile, bois, mousse, plastique ; il montre les deux réalisations à la même échelle, celle en deux dimensions et celle en trois, juxtaposées, et la pensée devient objet et le rêve, écume.
D'autres travaux rendent simplement compte de l'envahissement à la Ionesco, lorsque des protubérances de polyéthurène progressent comme la bave des escargots ou lorsque les couleurs recouvrent les couleurs jusqu'à l'effet de papier dominoté. Heap, (2005), forme féminine de conte, vêtue d'une traîne, est faite de petits jouets, passés à l'aérosol pour plastique. Quatre pans de viandes qui ressemble à des pochettes d'allumettes, Dream Objetct, a Room with Waves of Meat Frozen Crashed in the Corner, (2007). Seize  peintures  découpées et fixées sur toile, dans le tohu-bohu et l' effervescence, I Dreamed I Was Taller than Jonathan Borofsky, (2009).
Il est aussi dessinateur de pseudo-photographies à la Hucleux* et sculpteur de son autoportrait hyperréaliste* habillé à la Duane Hanson*, que l'on peut voir peint sur toile de même taille. À l'opposé, de petites toiles minutieuses relatent les horreurs, un usager de micro qui s'identifie avec son menton, un accouplement homosexuel qui produit un hybride siamois.
Un engin cylindrique à huit tuyaux, aspire de petites femmes  d'autrefois, sous un semis de moustaches sans visage, Octopus Vacuum, (2008).
Photographe, dans Untitled, (1978), il apparait terrifié devant un mur de ses photos. Il les retouche d'un jet de couleur, (1978) ; il cadre de si près des portraits qu'ils en apparaissent vériste*, Clint Eastwood, Distorted Face, (1980) ; il les manipule à la manière des surréalistes*, Marc Blondeau, (2001) ; reniant la religion patriarcale judéo-chrétienne, il en invente une matriarcale, l'O-isme, The Music of the Degrees, (2002), l'accompagne musicalement. Il l'illustre par des planches de B.D* inspirées des quatre âges américains du genre, supert-héros, policier, horreur et contre-culture, (2011) ; et aussi par des dessins à la mine de plomb, afficahnt en couleurs des viscères imaginaires dotés d'un oeil, (2011). D'une série en noir et blanc, d'hommes au visage grêlé, venus de quelque film d'horreur, il tire des tableaux dans lesquels plusieurs de ces visages sont repris, masques de caoutchouc violacé et raviné, dans des jets lyriques à tout va, (2007).

Il est aussi collectionneur du dérisoire, accumulant 350 tableaux d'anonymes, peints "à la manière de", posés comme chefs d'oeuvre dans les intérieurs américains. De 1974 à 1999, il réalise 4,200 numéros, sans compter les performances.

Expositions : 1976, Rauthman, Ann Arbor, Michigan, (G) ; 1981, Zéro club, Los Angeles, (P) ; 1991, Villa Arson, Nice, (G) ; 1992, Massimo de Carla, Milan, (P) ; 1995, Praz-Delavallade, Paris, (G), et 1997, 2011, (P) ; 2009, Spy Numbers, Palais de Tokyo, Paris, (G) ; 2010, CAPC, Bordeaux, (P) ; 2011, Centre culturel suisse, Paris, (G).

Rétrospective : 2000, Musée d'art moderne et contemporain, Genève.