Fiche de présentation

DUPUY, Jean

né le 22 novembre 1925 à Moulins, Allier, France ; 1943-1944, Beaux-arts de Paris ; 1966, décorateur de la télévision ; détruit nombre de ses toiles ; 1967, s'installe à New York ; 1969-1971, enseigne à la School of Visual Arts ; 1973-1980, commence des interventions* dans son atelier ainsi que des expositions d'autres artistes pour contester le marché de l'art comme le fait Guerilla Art Actio Group auquel il participe ; 1976, se rapproche de Fluxus*; 1980, se tourne vers la création d'objets ; 1984, s'installe à Pierrefeu, Alpes-Maritime ; 1988-1991, passe six mois par an à Vérone; ,

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Jusqu'à la fin des années 40, il est figuratif ; puis, jusqu'en 1967, il peint d'une manière minimaliste* en verticales ou en horizontales. Des acryliques noires sur papier, résilles, graminées, espaliers, sur papier ou sur toile, (1962-1965), des horizontales le plus souvent de droite à gauche, en primaires peu espacées, avec de petites solutions de continuité aboutissant à une goutte terminale, (1964-1965), avant que les lignes ne soient bouquets de graminées en primaires ((1964) ou qu'ils s'arquent, (1966). Des traits blancs de même facture sur toile noire, (1964). Il organise des traces noire circulaires ou des fuites de flagelles noires, (1965) et reprend en sur toile des lignes irrégulières en diagonales, (1965). Dépité par un échec, il part pour les Etats-Unis et devient artiste protéiforme engagé dans la pratique technologique de l'art. Il prend des photos expérimentales, reflet de soi même dans un miroir, Le Rasage de ma moustache, (1974). Il crée des machines utopiques pour des expériences qui le sont tout autant, Heart Beats Dust, (1968), pour écouter le bruit de la poussière ; on perçoit les pulsions du coeur du visiteur, captées par un stéthoscope électronique et produisant un nuage de pigment rouge dans un récipient pyramidal posé sur sa pointe. Il articule un moteur en activité sur une boule de pyrex, qui ne tarde pas à être opaque, Fewafuel, (1970, Frac-Bourgogne), rendant visibles les quatre éléments. EAR, (1972), permet au visiteur de se regarder le fond de l'oreille. Il réalise des interventions (1974) et joue avec le langage. Un tableau de deux textes séparés, en capitales dont chacune des parties emploie les mêmes lettres, Mon canari rit jaune, (1985). Il commente longuement en capitales de couleur primaires Un Inventaire, (1999). Collecteur de cailloux, son oeil intégral lui fait voir des possibilités ignorées du commun. Il montre sous une installation de loupes, un galet érodé qui pourrait être la tête d' Elephant Man; il organise un carrousel à trois niveaux de cartons sur lesquels sont peints des animaux dont la tête provient d'un galet; il en dispose un autre à la rondeur et à l'épaisseur d'un disque athlétique, mû par une lanière, sur lequel on peut lire sans queue ni tête, (2007); il en isole de petit quelconque sur un carton, baptisé pièce unique et dont le prix extravagant participe à la facétie, (1984-2007) à la Fluxus*.

Expositions : 1955, Salon de la Jeune peinture, Paris ; 1958, gal. A.G,, Paris, (P) ; 1969, Sonnabend, Paris, et 1972, New York (P) ; 1976, Akadémie der Kunste, Berlin, (G) ; 1978, Marian Goodmann, New York, (P) ; 1999, Frac-Bourgogne, (P ); 2006, Musée d'art moderne et et d'art contemporain, Nice, (P) ; 2007, Semiose, Paris, (P) ; 2010, 2012, Loevenbruck, Paris, (P).