Fiche de présentation

VERSCHAERE, Fabien

né en 1975 à Vincennes, Val-de-Marne, France, affecté de nanisme ; 1980, fin de séjour en hôpital pour enfants malades ; 1994-2001, Beaux-Arts, Paris et Nantes ; vit à Noisy-le-Grand.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Aux aquarelles colorées sans noir, représentant des hybrides se détachant sur fond blanc, répond un congélateur ouvert, contenant une sirène dans son bloc de glace, Sans titre, (2000). Une niche rose, Maison, (2001), une photo d'un père Noël et d'un enfant surexposé. Une peinture sur panneau d'êtres monstrueux qui se pressant, Salle d'attente, (2001). Et d'autres dessins à l'aquarelle noire, façon encre de Chine, ne comportant qu'un sujet isolé, du genre difforme (2002), également repris en églomisés. Un monde fantastique issu de la B.D* et de la science-fiction, mais ne s'évadant pas tout à fait de l'art brut* à cause de la surcharge des motifs figuratifs et des figures incohérentes, What's up in my Mind ? (2003).
Quand il rassemble toutes ses techniques de création en un seul lieu, on croit pénétrer dans un Disneyland qu'il appelle Muxuland, (2004), d'un mot basque. L'érotisme tel qu'il figure dans les livres pour enfants, n'est pas absent, Mickeycible, (2004), dont la verge étirée forme cible ou encore Last Way, (2006), le conte de La Belle au bois dormant, résumé par la présence d'un prince charmant à têtes multiples et d'une princesse qui se rendort chaque fois qu'on lui enlève une rose de la bouche, enfermés dans un château fort pour enfants. Tous ces emprunts, toutes ces figures sont bordées et déformées, comme caoutchouteuses. 
Il en vient à l'imprécation, plus probablement qu'à la réprobation, avec Last Dinner, (2006), treize personnages identiques, dans des vêtements identiques de bourgeois contemporains, à table ; plus loin trois crucifiés, la mort, Satan et un clown, céramiques laquée de couleurs vives. Il montre, des toiles en frise, côte à côte, rouge sang de boeuf, sur lesquelles se détachent en noir, les dessins des catastrophes suscitées par la société de consommation, américaine si l'on en juge par des textes et de héros de Walt Disney*, Apocalypse Now, (2006), ou Eat me Long, (2009).  il y a du satanisme dans l'air qui prend les allures du junk art*, pour semer la terreur. Au centre, un héros, Mickey ou Elephant Man, agglutine dans des couleurs altérées un monde de monstres  vibrant par la grâce des trois petits traits qui mes entoure ; de la mort aussi avec des Vanités, Until the Beginning of my Life, (2013) ; le regroupement tient le centre du papier dont les marges restent blanches, (2011).
Le grouillement reprend en couleurs maîtrises par essencen,puisu'il s'agit d'encre de Chine, d'aquarelle, de brou de noix-. Cependant c'est à l'acrylique que se pressent ces figures multples , tout ondulantes d'un averse mal séchée -à défaut de scènes multiples-  ; elle regardent dans la'tente d'une action prorposée. The Death is Sometimes my Friend, (2013). Des céramiques, haute en couleur regroupent nombre de figuresgrotesques, Dream, (2013).

Expositions : 1998, Espace Ricard, Paris, (G) et 2004, (P) ; 2000, Centre culturel français, Turin, (P) ; 2001, Traversées, Arc, Paris, (G) ; 2003, 2007, Michel Rein, Paris, (P) ; 2005, Biennales de Lyon et de Prague ; 2007, Baltic Center for Contemporary Art, Royaume-Uni, (P) ; 2009, La Force de l'art, 02, Grand Palais, Paris, (G) ; 2011, 2013, RX,  Paris, (P).