Fiche de présentation

KELLEY, Mike

né le 27 octobre  1954 à Wayne, Detroit, Michigan, États-Unis d'Amérique ; issu d'un milieu de classe-moyenne catholique ; musicien rock ; 1977-1978, California Institute of Art, Valencia ; 1977-1983, crée un groupe de musique, The Poetics ; 1999, enseigne et vit à Los Angeles ; 2012, se suicide, le 31 janvier à Los Angeles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Avec Bed Sheet, (1972), il entame la provocation ; une couverture chauffante portant des traces douteuses, encadrée, immortalisée. The Poetics Project, (1977, MNAM), vaste installation*, réalisée en commun avec Tony Ouster*, donne le La de son travail et reflète une forme typique de l'art des années 1990, si souvent titrée Multimedia et, en fait, se situant dans la contre-culture.
Performeur* en 1977-1983, sur le thème de la signification des objets, Performance Related Objects, (1977-1979, MNAM) ou sur un mode fantastique, Monkey Island, (1983) quand il danse avec une branche d'arbre coiffée d'une perruque rousse. Plostergeist, (1979) est réalisé en collaboration avec David Askevold*.
Il consacre ses dessins à l'acrylique noire et blanche à la contestation de l'image du corps. Incorrect Sexual Model, Mammy's Penis, (1987, SMAK), sont des montages symétriques d'organes, sexuels, yeux sur ovaires et pénis-lombric, Trickle Down and Swadding Clothes, (1988), vaste vue légendée du fonctionnement de la défécation, Garbage Bags, (1989), sacs poubelles modelés, ou la suite de poupées de son. Depiction of the Innocence of Childhood, (1990), illustration du stade anal par défécation sur des peluches, Half a Man, (1987-1990) que, par ailleurs il aligne.  Une série d'affiches, à dominante rouge et verte, (ses racines irlandaises ?), créent une atmosphère gothique de bas-fonds ; cela va d'une croix gammée dont les branches se terminent par des bourses de testicules à un Jésus plus décadent que saint-sulpicien, en passant par des portraits de vampires ; et dans la foulée une immense installation, Liquid Jet, (1989, 2006), table-bar, qui sert un liquide vert... bouteille sous des inscriptions en allemand gothique. Suit une salle d'expérimentation contenant de multiples stimuli connus pour susciter la curiosité des manipulations, (1999), vidéo* d'objets employés par les éthologues pour leurs expériences sur les primates, agrandis et utilisés par des acteurs. The Pole Dance, (1997), célèbre, comme d'autres vidéos, la chorégraphie qu'il exécute, au propre comme au figuré. Une bonne partie de l'œuvre est délibérément vulgaire et choquant, se veut porteur d'un message, celui du déterminisme du premier âge. Il le dit lui-même dans les innombrables explications qu'il fournit par l'écrit et la parole. Et cependant, on voit apparaître de grands collage, Memory Ware Flat, (2001), de boutons, bracelets, macarons, perles, serrés compulsivement, de bord à bord, triomphe du kitsch*. Et dans ce même esprit, une installation, In Memory of Camelot, (2000), colonne portant John John Kennedy saluant la dépouille de son père, urne (funéraire?) et, encadrée, la Une du Los Angeles Times, du 18 juillet 1999, révélant les amours du même John. Sculpture, Spread Eagle, (2000, FNAC), assemblage de papier mâché, façon ciment, pour modeler un tronc d'arbre qui s'interrompt brusquement pour le céder au lisse d'un contreplaqué porteur d'objets de récupération, bidon ou entonnoir. Une vitrine exhibe sur fond de velours noir des insignes et bijoux de pacotilles disposés en labyrinthe, (2002).
Il lui faut aussi photographier, en noir et blanc, en petit format, des grottes (1985-1996), en les dotant d'un titre allusif à la bizarrerie des concrétions. Un nu danse sur un rideau tournant, Exotic Dancer, (2005, FPV). Il évoque la planète de Superman, Kandor, (2009), par caissons lumineux hologrammiques, ou maquettes en plexiglas lenticulé, écrasés par une machine complexe qui peut être une cornue pour distillation.
En 2008, au Centre Wiels de Bruxelles, il met le feu à une exposition tentaculaire qui lui est consacrée.
Une grande partie de l'oeuvre consiste en mosaïque de tous les medias ayant servi de décor ou d'utilités à ses performances, The Poetic Projects, (1997, MNAM) et dès lors le cartel explicatif est indIspensable et si d'aucun le baptise Le Marcel Duchamp de Californie", on attend sa postérité qui dira ses qualités séminales.A la e la finn de sa die, il est dle chantre de l'art marginal.

Expositions : 1992, Jeu de Paume, Paris, (G) ; 1997, Dokumenta, Kassel ; 1999, Magasin, Grenoble (P) ; 2002, Daniel Templon, Paris (P) ; 2006, 2009, Ghislaine Hussenot, Paris, (P).

Rétrospective : Hirshhorn, Washington, DC (1991) ; Whitney,  New York (1993) ; County Museum of Art de Los Angeles (1993) ; Museo d’Arte Contemporani, Barcelone, (1997)  ; Tate,Liverpool, (2004) ; Stedelijk Museum, Amsterdam, 2013, Centre Pompidou, Paris et MoMA PS1, Long island.

Citation(s) : Il a dit :
- I'am constantly going  back to the world I grew up in and I'm probably doomed the rest of my life trying to sort out certain aspects of this world. (1993).