Fiche de présentation

CARON, Gilles,

né en 1939 à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, France ; 1959-1962, mobilisé en Algérie : deux mois de prison pour refus du putsch des généraux ; École  de journalisme à l'École des hautes études internationales, Paris ; 1963, naissance de Marjolaine Caron*; 1967, participe à l'agence Gamma*; 1970, disparait le 5 avril au Vietnam.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Généraliste de 1965 à 1970, il devient célèbre par la photo de Daniel Cohn-Bendit narguant en mai 1968 un CRS d'une tête de plus que lui. De cette émeute, comme de la guerre du Sinaï, il signifie les lendemains, Rue Saint-Jacques, Paris, (1968), déserté, comme des restes de fourniment abandonnés sur une route, Déroute des soldats égyptiens, Sinaï, (1967).  Photojournaliste des guerres, il couvre l'Irlande, le défilé orangiste du 12 août 1969 qui donne lieu aux émeutes de Londonderry et à la guerre civile. Soldat britannique envoyé à Londonderry, (1969), ou Un orangiste à Londondery, (1969), au regard sûr de lui. les foules, leur dispersion, leurs fuites. Quand du feu se présente, il use de la couleur se focalisant sur le foyer. Il rapporte les Six-Jours et le Vietnam comme son cadet, Patrick Chauvel*. Au plus rapproché il donne de véritables portraits de guerriers en action. Il  est derrière le combattant lançant se pierre ou s'apprêtant à tirer, derrière le gendarme mobile,  Rue des Feuillantines, Paris, (1968), étudiant tabassé par CRS. Il montre rarement, l'attente ou le questionnement des combattants, Bataille de Dak To, (1967), quand les hommes s'interrogent sur le pourquoi de leur action. Le charognard apparait souvent, équivalent du photographe qui cherhce a proie ; il prend aussi les journalistes, au travail de témoins de guerres
Il est aussi portraitiste en instantané, en noir et blanc, Jean Genêt, interpellé par la police, (1967), Brel au théâtre Gérard Philippe, (1966), suant près du micro, Le Mannequin anglais Twiggy, (1967), lasse  et comme blasée, de Gaulle en Roumanie, (1968), dont le moindre cheveu, le moindre poil de sourcil, est lisible. 

Expositions : 1978, Bibliothèque nationale, Paris, (P) ; 2009, 2012, Thierry Marlat, Paris, (P) ; 2014, Jeu de Paume, Paris, (P).

Rétrospective : 1990, 2013, Musée de l'Elysée, Lausanne.

Archives : Fondation Gilles Caron, Paris, à l'intitative de sa femme Marianne.