MABOUNGA, Gatien

né le 19 décembre 1964 à Pointe Noire, Congo ; études de chaudronnerie ; 1983, relieur ; 1989, s'installe en France ; vit à Blois, Loir-et-Cher.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Le cuir lui fait exposer dans son pays natal des compositions en mosaïque. Il les dépasse rapidement en arrivant en France pour se consacrer à la peinture de grand format, sur papier armé. Son style est personnel et doit rien (ou peu) à l'africanité. Dans un premier temps, bref, il légende ses oeuvres dans la toile, puis il cesse de commenter. Des animaux, des chiens surtout, des êtres hybrides et difformes mais surtout des membres enlacés ou des mains tendues et tordues dans un appel au secours. Les fonds sont unis et les sujets bordés, formant des àplats sans dégradés ni nuances. La palette est sourde au service d'une terreur implicite face à la violence, politique, sidéenne, génésique. Inconsciemment peut-être nombre de sujets renvoient à la mythologie occidentale, L'Oiseau du jour, (1999), c'est Léda et le cygne.,Comme dans une cour démocrate, (1999), c'est une meute de Cerbère. Il revient à la figure humaine, se détachant à trait épais sur un fond uni ; la ligne est sinueuse, les couleurs limitées sont minces avec une récurrence d'améthyste et d'émeraude; ilnourrit les membres de corps acéphales d'anneaux ou de résilles; la maladresse est apprivoisée lorsqu'il peint un avion rempli de noirs, comme pour une expulsion, et lui donne la forme d'un gigantesque patin à roulettes. (2007). Sur des papiers permettant la représentation plus grande que nature, et au fusain, il dessine des corps d'africains cette fois, puissants, à la musculature gonflée jusqu'à la boursouflure, zébrés de petits traits qui prennent la lumière ; homme ou femme, figures entrelacées, tête arrachée aussi comme dans   Judith et Holopherne, (2010).

Expositions : 1992, Eocène, Paris, (G) ; 1993, hôtel Mercure, Blois, (P) ; 1997, 1998, Riedel, Paris, (P) ; 2002, ASB, Bruxelles, (P) ; 2007, 2010,  Cour carrée, Paris, (P).