Fiche de présentation

THOMPSON, Michel

né le 12 janvier 1921 à Fontenay-aux-Roses, Hauts-de-Seine, France; autodidacte; 1946, vit à la Ruche*; 1968, ne peint pratiquement plus; 1980, reprend la peinture; 2007, décède.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Vers le milieu ds années 40, il débute dans un style personnel de déformation des objets. Ses natures mortes célèbrent l'humilité du quotidien. À la fin de la décennie, il aborde la réalité de manière sculpturale : nus et portraits ont un modelé qui le rapproche d'un Novecento* teinté de naïveté, Portrait de Claudine à l'enfant, (1949). L'année suivante, les traits se tendent, les visages deviennent angulaires, se rapprochent, Personnages à l'autoportrait, (1950). Les natures mortes prennent de la place, chaque objet étant comme éloigné de l'autre et vu de haut, Nature morte à la nappe à damier jaune et blanc, (1953). À compter de la moitié des années 50, le trait domine sur la couleur. Les groupes sont perçus dans un hiératisme à peine coloré ou d'une couleur estompée, La Queue, (1955), La Gare, (1957) ou Le Restaurant, (1957). Après un long silence, il reprend les natures mortes qu'il schématise, Nature morte aux piments et aux figues (1984), et cette démarche le dirige vers une abstraction*, Nature morte aux poires et aux cerises, (1990). Dès la fin des années 80, il réduit la réalité à des géométries rectilignes, aussi bien pour des sites urbains que pour des figures. Elles s'emboîtent l'une l'autre, ou se superposent dans une tonalité de fond bronze, et comme ces géométries se recoupent, elles donnent lieu à des à-plats plus petits dont il colorie certains d'une palette économe, de telle manière que de menues parties pallient un ensemble achromatique.

Expositions : 194, Maeght, Paris, (G) ; 1952, Palais des Beaux-Arts, Turin, (G) ; 1954, Guénégaud, Paris, (P) ; 1958, 1963, Bianchini, New York, (P) ; 1990, Le Breton, Paris.

Rétrospective : 1999, Florence-Basset, Flassans-sur-Issole.