Fiche de présentation

SEFOLOSHA, Christine

née le 23 juillet 1955 à Montreux, Suisse; 1975-1983, vit en Afrique du Sud ; divorce de son premier mari blanc, propriétaire terrien, pour épouser un musicien noir et défier les lois de l'apartheid ; 1976, émigre aux Pays-Bas ; 1983, revient dans le canton de Vaud et commence à dessiner ; 1987, se consacre à la peinture ; enseigne le dessin à Vevey. signature : C dans S.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Sur des papiers ou des cartons encollés de grande dimension, se détachent des sortes d'animaux à la Rorschach avec ce que cela suppose de spontanéité et de directivité, à la fois. Ce bestiaire est fantastique et inquiétant, les taches étant amenées à représenter des corbeaux, des mangoustes, des bêtes devenues agressives par la magie de l'écoulement dirigé de l'encre noire ou du goudron, De bec et de plumes, (1996, JV). tout hérissé de fureur, comme déjà Envol, (1945). Simultanément, par la technique du monotype, elle remplit ses supports de lémures verticaux, à l'huile, goudron et terre, dont la coloration est ourlée de blanc et semble se référe à quelque purgatoire, à l'aquarelle aussi, Procession, (1997). Elle évoque des bêtes dans un flou zodiacal, Rapsodie, (1998) ou Bête à cornes, (2000). Nuageux et peuplé, c'est le monde des enfers évoqué par une visionnaire, Les Cerbères, (2002), chiens contre humains, à l'encre. D'étranges compositions en forme de papillon, dont les ailes ou la tête sont humains, Portrait emplumé, (2006), qui dans l'oeuvre ouvrent une série de portraits imaginaires comme La Valentinoise, (2007), frontaux, cendreux, peuplés de cornes et de vanités, et relevant du folklore baroque sud-américain par les accoutrements et les coiffures ; elle titre Ménine, (2008), plus hybride encore. Abordant en noir et blanc, la mort et sa traversée, elle peint une carêne déshabillée, qui laisse voir un amas d'ossements et de crânes, Barque, (2007). Elle traite de bateaux devenus ivres ou fantômes, perdus dans une brume aux reflets violacés, (2000-2010) et de bois, tant des végétaux que de ceux du cerf. Le monde maléfique des sorciers et des chamans, Mandragore, (2014), tête et racine humaines.

Expositions : 1988, 1992, La Luna, Vevey, (P) ; 1993, L'Oeil de Boeuf, Paris, (P) ; 1995, 1997, Halle Saint-Pierre, Paris, (G), et 2007, (P) ; 1996, 2007, Judy Saslow, Chicago, (P) ; 2003, 2015, Polad-Hardouin, Paris, (P).

Rétrospective : 2000, Musée de Saint Gall.