Fiche de présentation

RECALCATI, Antonio

né le 2 mai 1938 à Bresso, Milan, Italie; autodidacte ; 1957, céramiste ; 1963, s'installe à la Ruche à Paris ; 1964, travaille en commun avec Arroyo* et Aillaud*; 1980-1985, vit à New York ; 1986, à Milan ; 1991-1996, se consacre à la sculpture  ; 2003, regagne Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il commence par l'abstraction* lyrique, dans la veine de Soulages* ou de Hartung*, Empreintes, 1951, MPSG). Il la reprend à la fin des années 90. Il peint, ensuite, dans une couleur brou-de-noix, Une histoire près de Johannesburg, (1960), tête morte de nègre sur coussin; ou, par empreinte, des objets triviaux à la manière américaine, rangé de Slip,(1961) ou encore dans une sorte de grisaille, des objets cloisonnés, réduits à une simple ligne grise sur un fond gris pâle, Récits, (1962). Il barre d'une croix ses évocations en sections multiples de Paris ou de New York, (1963). Il coproduit avec Aillaud er Arroyo, la série Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp, (1964, Sofidu), c'est là qu'il est le plus proche de la Figuration narrative*. comme au début des années 70, par la précision presque photographique transgressée par un léger flou et un zeste de surréalisme*, 3 janvier 1801, (mus. d'Ixelles), avec son chevalet en forme de guillotine. Dans ses intérieurs dépouillés, sans demi-teintes, on voit apparaître des morceaux de corps, fesses, mains, et surtout jambes et pieds, ce sont les Intérieurs américains, (1972), ou encore, enlacés, un pied, un bras, une cuisse, de couleur différente de la nature, comme découpés dans quelque au-delà. Ces morceaux humains, fantomatiques dans les intérieurs glacés, tendent vers une communication impossible. Cette mise en page rappelle les mosaïques de Sant'Apollinare Nuovo à Ravenne, où l'on voit des mains qui se coulent le long des colonnes du palais de Théodoric et ne semblent appartenir à aucun corps. Visage, (1972, dont( un Sartre.
Il ironise La Bohême de Chirico, (1973), introduisant dans la métaphysique des produits alimentaires. Vers la fin des années 70, il est toujours aussi précis lorsqu'une main crève la toile pour brandir le pinceau, avec le même goût pour 'étrange lorsque la " photographie " sépia de l'artiste regarde un paysage, ou lorsque des paysages sont tavelés de marques blanches et délavées.
Il transpose son penchant pour l'insolite dans des poteries, à la fin des années 80, qui sont des représentations de vases cassés, difformes, bancals. Simultanément à l'abstraction lyrique retrouvée, il peint des corps nus dans un décor orthogonal à la Plattner*, Méditerranéen, (1999). Avec des sujets récurrents, le squelette, l'oiseau de mort, le soleil éteint, Sérénade de Tzigane, (2001), de sorte que malgré les couleurs vives, une mélancolie plane. Les sujets sont délimités par une bordure de couleur et rehaussés, sur l'aplat de vigoureux tracés de pinceau de même couleur. Le Coucher du soleil, (2006), ri raide jaune dans la montagne aux couleurs juxtaposéesIl.
Il collabore au Grand tableau antifasciste collectif, (1960, MAMS), peint dans l'atelier de Roberto Crippa*, à l'initiative de Jean-Jacques Lebel*.
Durant cinq ans, de 1991- à 1996, il est céramiste.

Expositions : 1957, Tatti, Milan, et Salon de la Jeune peinture*, Paris ; 1960, 1966, Sith, Bruxelles, (P) ; 1965, Odysseo, New York, (P) ; 1972, ARC, Paris; 1978, Biennale de de Venise ; 2003, Jean-Pierre Lavignes, Paris, (P) ; 2008, Figuration narrative, Centre Pompidou, Paris, (G).

Rétrospective : 1986, Palazzo Reale, Milan, et Palazzo Braschi, Rome