Fiche de présentation

PIETROPOLI, Patrick
né le 31 janvier 1953 à Paris, France ; 1982-1992, spécialiste de l'Antiquité, enseigne à Roubaix ; 1992, autodidacte, se consacre exclusivement à la peinture en hiver, à la sculpture en été ; artiste et galeriste.
signature : deux P opposés enfermant une date entre leurs jmbes.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Graveuse
Présentation : De petits portraits frontaux qui ont la qualité des prédelles Renaissance; les personnages apparaissent de buste, accoudés, sur un fond nu d'une couleur proche de celle de leur vêtement et leur visage est méditatif. De même veine, des natures mortes de tasses. Oeuvres nettes, ascétiques. D'autres toiles plus grandes et plus ambitieuses captent le mouvement de lutte antique par arrêt sur image. À dominante ocre. Ou retrouvent des glacis bitumeux du XIXe pour faire sourdre la lumière autour de 'objet. À la fin des années 90, son goût pour l'Antiquité s'affirme dans de grandes peintures du Louvre qui lui permettent d'opposer les pilastres, les cariatides et les marbres aux écoliers de corvée ; le trait est ferme dans un flou de couleur univoque, grisâtre. Simultanément, il retrouve la palette et le format de Corot pour des vues de Rome ou de Venise, vides de tout être vivant, ce qui augmente la distance voulue par le flou de couleur ocrée, cette fois, sous un ciel doré. Il scrute les portraits de femmes du XIXe siècle et les couvre de vernis qui les vieillissent; exceptionnellement la couleur franche apparaît, Fleur d'oranger, (2005) au corsage orangé qui se termine par les couleurs du pinceau, comme d'ailleurs le bas des villes à gratte-ciel sur les pignons aveugles desquels il transporte ces portraits, un jour sans lumière, (2005). Manhattan, c'est le Grand lointain vertical, en beige, baignant dans une huile ou un vernis grisâtre. Cette même couleur habite les visages repris aux maîtres renaissants, (2008). Sculpteur, il retouche des moulages gréco-romains, habille des torses d'armures antiques, les touche d'émail, crée des tanagras mécanisées ou dispose ses scènes en paravent ou en décor de théâtre ondulant, d'une inspiration renaissante; à la fin des années 90, il harmonise ses sujets sur ceux de sa peinture et montre, en terre cuite à une face, donc plats, des visiteurs, touristes niais ou élèves assommés, groupés autour d'une oeuvre fétiche comme la Vénus de Milo.
Expositions : 1983 Michel Ozenne, Paris, (P) ; 1987, Schilaube, Berne ; 1996, gal.de l'Europe, Paris, (P) ; 2006, 2008, Felli, Paris, (P).