Fiche de présentation

LEJEUNE, Philippe

né le 15 novembre1924 à Montrouge, Hauts-de-Seine, France ; 1941, atelier d'art sacré de Maurice Denis, élève de Souverbie* ; 1947-1948, vit à Tahiti  accompagné de Philippe Cara Costea*; années 50, collabore avec un verrier ; 1968, voyage au Népal et en Inde ; 1969, crée l'atelier municipal d'arts plastiques d'Étampes ; 1970, crée un atelier de peinture en milieu carcéral, à Fleury-Mérogis (Val-de-Marne) ; 1974, conservateur du musée d'Étampes ; 1995, nommé peintre de l'Armée de terre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il possède la maîtrise toute renaissante des académies et singulièrement de l'art de la perspective. Il voile la réalité retranscrite d'une brume répartie en géométries puisque ce classique exerce après le cubisme*. Le mélange des couleurs confère à sa palette des teintes mordorées. Dans le même temps, ses scènes religieuses ont la sculpturalité nécessaire et la simplicité de couleur pour servir de maquette à des peintures murales.
Dans les années 90, changement de cap : les sujets sont toujours bibliques mais ils ne sont plus qu'évoqués par leur ossature ; cette ébauche revêtue d'un nuage de couleur dominante est l'état définitif, alors que l'approche classique semble en être restée à l'art de l'esquisse y compris pour les rehauts indiquant la couleur ; les teintes claires, Les Vierges folles (s.d.), voisinent avec les teintes sombres, La Cène (s.d.), dans lesquels le dessin prime autour des lignes duquel viennent s'agglomérer les couleurs. Les vineuses sont réservées aux toiles les plus abstraites*, Échelle de Jacob ou L'Ancien temple (s.d.).  Du Miracle des apôtres, (2010) goyesque, la représentation se délite en fragmentations jusqu'à l'abstraction* ; les figures disparaissent ,on ne fait plus que les soupçonner dans la palette généralement de couleurs végétales. L'École d'Ephèse, (2011).
Le portraitiste a souvent l'acuité des peintres du Novecento*.

Expositions : 1953, Paris ; 1985, Fondation Taylor, Paris (P) ; 1994, 2012, Mouvances, Paris, (P).

Lieux publics : Chemin de Croix, église de Viene-en-Val, Loiret, (1960)

Citation(s) :
Il a dit :
- Je peins pour faire partager mes soupçons concernant l'invisible.
- On ne fabrique pas un tableau, on l'obtient.