Fiche de présentation

IRWIN, Robert

né en 1928 à Long Beach, Californie, États-Unis d'Amérique ; 1948-1984, Otis Jepson et Chouinard Art Institute, Los Angeles ; 1971, se sépare de son atelier et vit dans le désert de Mojave pour y éprouver les effets psychiques de la perception optique ; 1990, s'installe à San Diego.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Venu d'un expressionnisme* sobre, où des droites épaisses se croisent avec des diagonales simples sur fond ouvragé, Pier, (1960), il épure sa peinture jusqu'aux monochromes carrés habillés de quelques parallèles verticales ou horizontales, souvent presque imperceptibles parce que ton sur ton, Crazy Otto, (1962), suivi d'un minimalisme de disque blanc, ombré, sur fond gris, Sans titre, (1964, LACMA) et d'un carré subliminal perdu dans une toile carrée blanc-cassé, Sans titre, (1966). Il en arrive à un art optique* plan ou en relief, visant à la dématérialisation du support pour porter le spectateur à une réflexion sur sa perception, Matinee, (1962, LACMA), aux minuscules points de trame multicolores occupant le centre d'un carré incurvé ou Sans titre, (1967, MNAM). Il traque la lumière jusqu'à rendre immatériel un support circulaire dont les contours se perdent dans la blancheur du mur, Metal Disc, (1966). Dans les années 60, il transpose sa poursuite de la perception en architectures d'intérieurs, cloisonnant des espaces en labyrinthe de voiles et de vélums, passant du clair à l'obscurité., intervenant dans les musées de New York, Chicago, Los Angeles, et surtout concevant la transformation d'un ancien tri postal de San Diego, en musée d'art contemporain, faux murs, dont l'un en tubes de néon en équerre les uns ans les autres, obstruction de fenêtres, sol, plafond, (2007). Il procède à des expériences, en tendant, à Venise, une toile blanche à 20 cm devant un mur nanti de deux baies de telle manière que les variations de la lumière soient enregistrées au cours d la journée, cinq jours durant, photographiées toutes les minutes, (1980). Il crée des projets urbanistiques ou architecturaux et land artiste*, comme Filigreed Line, (1980, Wellesley College), avec son étang bordé d'une barrière de métal ajouré en feuilles d'érables ou Two Running Violet V Forms, (1983, université de Californie), où une forêt d'eucalyptus est cloisonnée de poteaux en acier inoxydable de 9 m de haut, portant des écrans en plastique coloré; il récidive avec des palmiers de métal, destinés à "ombrager" le nouveau campus du Los Angeles County Museum of Art, (2008). Il procède à des installations* lumineuses, en habillant des néons verticaux disposés comme des orgues de lumière, -par deux fois 27 tubes- déclinant leurs couleurs, noir compris, Way Out West, (2010)

Expositions : 1952, 2006, County Museum of Art, Los Angeles ; 1957, Félix Landau, Los Angeles ; 1965, Modern Art Museum, New York ; 1955-1985, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 1976, Biennale de Venise ; 1993, Musée d'art moderne de la ville, Paris, (P) ; 2007, Museum of Contemporary Art, San Diego, (P) ; 2010, Xippas, Paris, (P).

Rétrospective : 1977, Whitney, New York; 1994, Musée d'Art moderne de la ville, Paris.

Lieux publics : 1980, Sentinel Plaza, Pasadena; 1983, Nine Spaces, Nine Trees, Seattle.