Fiche de présentation

CHOMO, ( Roger Chomeaux, dit )

né le 28 janvier 1907 à Berlaimont, Nord, France ; initié par une tante, au spiritisme ; 1921-1922, Beaux-Arts de Valenciennes; 1926, de Paris  chez Jules Coutan ; 1932, commercialisation de laines vendues à domicile ;  1940-1942, prisonnier de guerre en Pologne ; 1941, achète un hectare de terre  à Achères, forêt de Fontainebleau ; 1947, apiculteur ;  fort des Halles ; ca. 1950, s'établit de manière permanente dans la forêt de Fontainebleau; 1960, les derniers surréalistes* s'intéressent à lui ainsi qu'André Malraux*, ministre de la Culture ; 1991, cinéaste du Débarquement spirituel, inachevé ; 1999, meurt le 19 juin ; 2010, 1/10ème de l'oeuvre est dispersé par Me Rouillac à Cheverny.

Type(s) : Artiste

Présentation : Il reçoit une formation académique et oeuvre dans ce sens. Puis, il découvre avec la vie recluse les matériaux de récupération avec lesquels  il bâtit  un Refuge et  l'Eglise des pauvres  (ca. 1950). C'est le noyau du Village d'art préludien,  prélude à une initiation nouvelle, chef-d'oeuvre multiple de l'auteur d'art brut* qu'il est devenu, à l'instar du facteur Cheval*. Il crée, peint, sculpte avec les rebuts, sable de la forêt, brique, bois mort, plâtre ,grillages , tôle, plastique.... C'est d'abord la technique du bois brûlé. Une Roue d'1,50 de diamètre sur laquelle sont insérés dans un carré plu ou mois régulier, des  pièces de bois offrant pour la plupart un creux. qu'il borde d'une ligne argentée.  De même, il en suspend à un support en T. (1960). Il moule des treillis, y insère des bouts de plastique et les passe au feu qui les fond,  Masque, (1976), ou La Grande Totoche, (1977) mal dégrossie, aux seins multiples, rappelant l'Aphrodite d'Ephèse. Nombre de ses masques ou de ses statue sen plâtre, Les Gardiens du village préludien, (1980), semblent influencés par l'art nègre, notamment par les cous de girafe et les chignons décalés de tutsi, L'Africaine, (1984).  La sculpture c'est aussi l'agencement de branchettes régulières, peintes à l'acrylique blanc et noir, ossature de girafe, d'insecte géant, de dinosaure, Bois de Séverine, (1986). C'est également la fixation sur treillis de mâchefer, Gardien des portes de l'enfer, (1977), une main géante que n'aurait pas reniée Rodin, Crispation, (1977), ou la soudure de pièces rondes, L'homme a perdu ses antennes, (1980). Sa peinture est multiple. C'est par elle qu'il a commencé dans les années 1950 en grandes gouaches stylisées, de couleur vives  sur papier kraft, Visages cosmiques, (1980) ou L'Homme serpent, (1992). Ici encore on retrouve l'influence nègre, celle des bandes horizontales des masques tschokwes, ondulantes, mâtinées d'aplat à la Magnelli*. En revanche, Bagnards, (1983), torses frontaux, et yeux prégnants dans un brouillard de gouache grise, et aussi des esquisses de bustes faits  d'entrelacs de rubans colorés,   (1982). Non figuratif enfin, les Encrines, (1988).

Expositions : 1960, Jean Camoin, Paris, (P) ; 1962-1999, ouverture dominicale du Village d'Art préludien, Achères-la-Forêt, entrée payante; 2009, Halle Saint-Pierre, Paris, (P).

Rétrospective : 1991,  Milly-la-Forêt, çà et là dans l'agglomération.

Citation(s) : Il a dit ;
- J'ai mis quarante ans à me décrotter des académies et à comprendre que l'art  (...) c'est concrétiser le rêve.
- Nous sommes à la fin d'un cycle, la fin d'une civilisation (...) et mon rôle est de remettre à jour les civilisations perdues.
- Je suis riche de pauvreté, ils sont pauvres de richesse.