Fiche de présentation

CERREDO, Fabian

né le 20 novembre 1957 à Buenos Aires, Argentin ; 1974-1977, Beaux-Arts Manuel Belgrano, Buenos Aires ; 1978-1979, Beaux-Arts Prilidiano Pueyrredon, Buenos Aires ; 1980, s'installe à Paris ; 1980-1985, Beaux-Arts, Paris ; 1985, collabore avec Vanarsky*; 1988, avec Appel*; 1997, avec Denis Monfleur*; 2005, meurt le 20 novembre à l'hôpital de Cergy, Val d'Oise

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : L'homme qu'il représente est, dans une certaine mesure, bafoué. Dans l'existence et sous le pinceau. Son visage est outragé, dans la hâte de régler son compte à l'humiliation. La frontalité hautaine de ses figures, des femmes mafflues en robe de mariée aux seins hypertrophiés, véhicule le fantasme de la vierge provocatrice, (1986-1990). Simultanément, au-delà du portrait, il est peintre de "scènes de genre", l'amour dans la salle de bain, la découverte d'une belle décapotable, étrangement accompagnée d'un essaim de papillons. De morts, aussi, comme ces corps liés au poteau d'exécution ou cette veuve aux côtés de cercueils ouverts; un thème qui précède celui du réveil génésique. Il est aussi l'auteur de grandes verdures tropicales saisies là où n'entre jamais la lumière, (1986). De quelques scènes religieuses, (1987), blasphématoires par leur titre ou leur sujet ; crucifixion dans l'atmosphère fuligineuse d'une église, ou ascension d'une femme toutes jupes ouvertes. En 1992, il commence à "modeler" la pâte de la toile, et à y inclure du carton ondulé, des tissus, des objets de rebut. Le buste se tasse et s'écrase sur l'accordéon qui permet d'opposer le plissé de ses lignes à la rondeur de la figure. Les seins sont moulés en "technique mixte" boursouflant la toile. En 1997, il produit, avec Monfleur*, des scènes d'équarrissage. Du simple quartier de boeuf à la Rembrandt ou à la Soutine* à des pièces grandeur nature pendant du chevalet et dégoulinantes de sang d'un réalisme approprié à l'époque. Son Adam et Ève, (1999), frontaux, dans une niche entourée d'un mur d'or, sont assortis de crins aux endroits naturellement pilaires, allusion aux frères Van Eyck. Obsession des retables et des polyptyques. Il en crée de modernes, résolvant les problèmes de perspective vous d'en bas, d'autres qui s'ouvrent avec la grisaille des volets fermés, une forme divine séparant le chaos, et la luminosité édénique de l'intérieur, avec sa plage polynésienne, la Création, (2000). Ce Sud-Américain à la facture gestuelle, à la palette austère est, comme bien des Espagnols, ses contemporains, héritier de Goya, cousinant avec Rebeyrolle*. Chemin faisant, son baroque devient de plus en plus exubérant, Gargarelle se porta à manger des tripes, (2002), encore qu'il continue également à traiter des toiles sans protubérances, L'Allaitement de Gargantua,(2002), avec sa peau de vache entière, complétée par la peinture. En virant vers la mythologie, il éclaircit sa palette tout en surchargeant la toile par pression des tubes, Chrons, (2003), ou Minotaure, (2003). Il travaille par séries pour approfondir le sujet retenu, Musiciens, (1983) ou De la boucherie au massacre, (1998).

Expositions : 1976, Beaux-arts de Buenos-Aires, (G) ; 1982, Cercle latino-américain, Paris, (G) ; 1983, 1992, Art international, Paris, (P); 1984, Art international,Chicago, (P) ; 2003, 2012, Koralewski, Paris, (P).

Rétrospective : 1993, Paris Art Center.