Fiche de présentation

DILASSER, François

né le 5 mars 1926 à Lesneven, Finistère, France ; exerce différents métiers ; 1956, peint sa première toile abstraite*; 1966, de peintre amateur, il devient professionnel et se consacre à la peinture ; 2012, meurt le 16 septembre  à Lesneven : y est inhumé.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Décorateur

Présentation : Depuis 1970, il agence des masses de couleur, Nuages, (2006). 
Figuratif, Il aligne des figures coiffées d'une sorte de mitre, Têtes silencieuses, (1991), ou d'un triangle, grimaçants dans leur pâte sombre, ce sont Les Régentes, (1995-1997) venues de Frans Hals. 
A compter de 1980, il peint des formes étranges qui peuvent être têtes ou plans d'église. Les oreilles sont des bouts de transept, les yeux deux fenêtres ogivales irrégulières et les traits du visage se confondent en ligne labyrinthique comme on en voit à la croisée des cathédrales. il trace des signes, des graffitis*, mais il les classe dans des formes carrées ou rectangulaires ou polygonales, soigneusement rangées, traversées de fines lignes qui les partagent en quadrangles irréguliers, frappés de mêmes emblèmes, croix, carrés drapeaux à trois bandes dont la centrale contient des formes phalliques ; la globalité du dessin évoque un abri-homme, avec des excroissances pour les bras et une autre pour la tête, 
Parfois, il s'agit de regrouper de petites toiles de même thème en un ensemble. Toute cette sémiotique est en ton sourd sur ton sourd, le gris voisinant avec le vert bouteille, ans titre (1983, coll. BNP). Parfois, il ose des pavés rouges sur grès et schistes, Sans titre, (1986-1987, coll. BNP) ; Passage de la mer Rouge, (1990), trente tableautins en diptyques superposés, reprenant des barges soumises aux flots, loin d'un passage à pied sec. Des cercles emboîtés en labyrinthes, Jardin, Panète, (1977-2000), avec toute la difficulté de s'en libérer.
Dans la suite des années 1990, il évolue vers la narration en racontant des histoires rafraîchissantes : des fenêtres rangées horizontalement au-dessus d'un mur aveugle ou verticalement le long d'un même pignon comprennent es visages "bruts" qui tentent de communiquer. Quinze toiles Têtes de mer, (2000), évoquent des tête de rochers au bord de l'océan. On a encore Gisants, (1996), quatre figures allongées, superposées ou Tête de bagnard, ((2996°et enfin des Baigneuses, (2001), d'après Cézanne, très coloré.
Des paysages comptent trois arbres et un nuage, peints ingénument, comme s'ils avaient été faits de pâte à modeler. Puis il sacralise le poing, en l'agrandissant dix fois, en en détaillant les jointures des doigts et les veinules de la peau de manière expressionniste*, osant doter chaque doigt d'une couleur différente. des masses de couleurs. Des masses colorées, noires et bleues, Nuages, (2007).

Expositions : 1970, A.T.C., Paris (P); 1995, 1998, Montenay, Paris (P).

Rétrospective : 1983, Musée des Jacobins, Morlaix ; 1986, mMsées des Baux-Arts, Rennes et Quimper ; 2013, Domaine de Kerguéhennec,