Fiche de présentation

BELLANY, John

né le 18 juin 1942 à Port Seton, Écosse, Royaume-Uni de confession calviniste ; 1960-1965, College of Art, Édimbourg voyage en France, Pays-Bas et Belgique;  épouse Hélène, puis Juliette, qui meurt de folie ; alcoolique ; 1965-1968, Royal College of Art, Londres ; Résidence au Victoria College, Melbourne ;1968, enseigne au Brigton Art College; 1969-1973, au Winchester Art College 1973-1978, doyen de la faculté à Croydon Art College; 1978, enseigne au Goldsmith's College of Art; 1986, épouse de nouveau Hélène ; 1988, subit, le 30 avril, une transplantation du foie ; 1991, élu membre el la Royal Academy ;  1996, docteur honoris causa de l'université d'Édimbourg : 2013, meurt le 28août.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses premières oeuvres sont d'un expressionnisme* sombre, classique, Bekirnlochbervie, (1966, MAGS) évoque la vie de son village natal ; autour d'une barque vue latéralement, des pêcheurs  grandeur nature, forment l'allégorie de la dernière scène et de la Crucifixion ; les couleurs chaudes éclatent. Dramatiquement actualisé  Pourquoi ? (1967), trois crucifiés vêtus de la tenue des bagnards nazis.  De la même veine, The Dereaved One, (1968, MAGS), portrait frontal de sa grand-mère, dans son lit, une bible ouverte dans l'axe du spectateur.
Bientôt, son art s'apparente au pop*   de la première génération. De grandes toiles narratives se situent à la limite de la caricature et se réclament d'un droit à l'inachèvement. L'univers est celui du bord de mer étrangement baigné, déjà, dans une dominante orangée; l'homme porte un masque d'animal ou dialogue avec celui-ci, en toute dérision. La construction a la rigidité de Beckmann*; le sarcasme morbide est celui d'Ensor*. Dans ses portraits, les personnages, mis en situation écossaise, ont tous du salt in their blood, mais ce sel est doré par le soleil d'hiver qui se reflète sur les figures taillées à la serpe, à peine ébauchées même si on a tenté d'en exprimer les traits caractéristiques; "tenté", car il leur a été attribué un commun dénominateur sériel position frontale, nez et bouches importants, yeux en amande, dissymétriques.
Le néo-expressionnisme* s'accentue; les masques sont remplacés par des figures d'oiseaux, de mauvais augure, principalement le corbeau au bec menaçant ; les attributs de la folie sont omniprésents, les humains ont un regard inquiet, les femmes sont maquillées à l'aveugle, la dominante orangée immergeant tout, et la touche est également ensorienne*, courte, répétée, incisive. La construction est celle de l'équilibre du désordre. The Screeching Gannet (1987, MET), autoportrait de la démence, construit sur une fenêtre ouverte entourée d'hommes et d'oiseaux allégoriques de la folie. e chirurgien chargé de sa transplantltoin du foie, reçoit un dipttyque, Sir Roy YorkeCaine et John Belamy, (1988).
Une série mexicaine montre des visages triangulaires, aux yeux en amande aux iris portant un cercle de perles fines, seules plages planes dans un foisonnement de couleurs vives, de marché équatorial. De mêmes visages, les nez rougis par le froid ou la douleur, les femmes en bord de mer et en attente improbable du retour du main, Eyemouth Melancholy, (2000).

Expositions : 1965, Dromaderis, Enkhuizen, Pays-Bas, Edimburgh College et Winchester School, (P) ; 1979, Third Eye Centre, Glasgow, (P); 1986, National Portrait Gallery, Londres ; 1989, Fisher, Londres, (P) ; 1994, Scottish National porrait Gall. ; 1997, 2001, Beaux-Arts, Londres, (P) ; 2012, Scottish National Gall. (P).

Rétrospective : 1988, Kunsthalle, Dortmund.

Citation(s) : Il a dit :
-Chaque fois qu'un artiste dépose de la couleur sur une toile, il y a un peu de Monet dans son pinceau. [...] Presque inconsciemment, cette influence m'a pénétré depuis mes premiers travaux, quand j'avais 15 ans, jusqu'à ceux que je peignais la semaine dernière  (16 octobre 1990).