CASTELLAS, Denis

né le 21 juillet 1951 à Marseille, Bouches-du-Rhône, France ; lettres modernes ; villa Arson, Nice;  1977-1997, cesse de peindre ; vit à Nice.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Peintre - Sculpteur

Présentation : Il fait l'éloge du vide, en disposant sur la toile enduite de blanc quelques rubans irréguliers, des figures découpées, des lettres, des collages de magazines. Ces traits et ces traces respectent un équilibre précaire ; il intervient allusivement, elliptiquement, sur des matériaux pauvres. Ses installations se déroulent en toiles à peine ébauchées ou en cornières remplies de sérigraphies, ou d'un badigeon monochrome, au mur ou au ras du sol, accentuant l'impression de vacuité (1987-1991), en morceaux de fer dans une gaine de porcelaine, mariant le raffiné au rude. Le dessinateur montre, en 1997, d grands carrés de contreplaqué, écorché, perforé, avec des figures graciles, hybrides, allusives. Le peintre ébauche des nuages en vagues grises, informels en principe, dans lesquels on voit apparaître, parfois, la canne blanche d'un aveugle entre deux silhouettes ou la courbe d'un dossier de fauteuil. En 1999, il structure sa toile en deux plans, expressionnisme* pâle au fond en forme d'équerres, et informalité en surface organisée autour d'une image de récupération, agrandie, modifiée au gré, par association de pinceaux. Il mélange la réalité et le songe en achevant ses visages dont certains sont connus, mais en les laissant dans le flou, comme posés derrière un rideau de tulle, ou en limitant la figure à ses contours, la rendant donc transparente au brouillard d'huile des fonds en disposant de petites figures prises dans le théâtre shakespearien, devant une esquisse de rideau levé, (2007). Il convoque la mort et la traite par évocation, esquisse sur balayage de couleurs, en vanité ou en tenue de carnaval ; il la traite comme un travail inachevé. Sur un fond de damier pâle, des figures tracées, l'avant-bras tendu, cherchent là apparaître,  Boni, (2010) ou Faust, (2010).  D'un même séjour en Amérique, il rapporte des plans géométriques de portes, les unes ouvertes aux autres.

Expositions : 1974, Malabar et Cunégonde, Nice, (G) ; 1980, Musée d'Art contemporain, Nice, (P) ; 1981, Françoise Palluel, Paris, (G), et 1982 (P) ; 1986, San Pietro, Terne, Bologne, (P) ; 2007, 2008, Eric Mircher, Paris, (P) ; 2012, Bernard Ceysson, Paris, (P).