Fiche de présentation

DEL RE, Marco

né en 1950 à Rome, Italie ; 1960, médaillé d'argent d'un concours de peinture du ministère de l'éducation ; 1964-1970, école européenne, Bruxelles ; 1985, vit à Venise ; 1989, à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre - Sculpteur

Présentation : Il commence par des paysages métaphysiques*, monochromes, jouant sur les tons et les noirs. Oeuvre surréalisante* et hiératique ; il est touché par le Novecento*, l'expressionnisme* et Campigli*. En 1982, apparition de la figure humaine ; il mue et sur des fonds unis vifs, ou monochromatiquement divisés, il pose des silhouettes de couleurs franches dont les couleurs font contrepoint. Les limites des figures et des choses parfois vides, s'additionnant en transparences ; parfois pleines d'une couleur unique, craquelée comme une terre assoiffée ou très ancienne. Les attitudes un peu déclamatoires, sinon le style, renvoient aux murals* de l'Art déco*. Il peint aussi sur des fonds noirs, élaborés, et rappelle alors la manière du Derain* des années 40. À la fin des années 90, il innove avec des toiles en blanc et gris, sur lesquelles se détachent, schématisées au gros trait noir, des natures mortes, symétriques, un vase entouré de deux assiettes avec trois cerises sur un tablier relevé. Il cache sous un rideau de feuilles son sujet, Archer, (2001) ou le répartit sur des zones feuillues aux couleurs vives, Le Fourré, (2003). La période suivante est consacrée à des grandes figures sculpturales, élémentaires ou Caryatide, (2004) ou situées dans un environnement décoratif, Après minuit, (2005). Il mêle le ciment à l'huile, sculpte cette matière à l'ente, et sur les barbes de son crépi passe une couleur jaune ou blanche qui donnent un aspect respectivement doré ou argenté à ses Ateliers, (2006-2007) comme à ses créations connexes. Pour ceux là, la toile est divisée en deux, le paysage d'une part et le sujet traité en atelier d'autre part, fixant l'intérieur et l'extérieur sur un même plan. Il y a du Braque* dans le matériau maçonné, dans le relèvement des tablettes de guéridon, comme il y a du méditérranéen dans l'orbe matissien* de certains graphismes et les profils acérés étrusque ou grec.  La suite Burgundy, (2010), lorgne à la fois sur Matisse et Picasso. La suite Villa des Rêves, (2011), -du nom de celle où vécut Matissede 1943 à 1949- aux intérieurs inanimés, vus en fixant un angle murs/sol, couverts de carpettes et de tissus muraux sur lesquels s'inscrivent une flaque monochorme vive, entée d'une sllhouette de femme nue. Matisse encore une fois est sous-jacent, à moins que ce ne soit Braque dans La Desserte, (2011). Toujours il fait flamber les couleurs déjà vives en soi, ou Le Jardin de St Paul, (2012), jeté de carpettes sous feuilles de lauriers.
Graveur depuis 1988, ses sources sont tout aussi diverses : non-figuratives*, expressionnistes* et surtout, en 1998, inspirées de Léger*, dont il reprend des nuages de primaires sur un graphisme de limites noires de silhouettes. Depuis 2008, il est sculpteur expressionniste* à trois dimensions explicites, Déluge, (2008); ses sujets allongés, viennent de la mythologie dont ils portent en main un attribut les désignant. La figure est torturée, repoussée, peignée en vague, d'une noble rudesse.  Il la traite aussi en galettes épaisses ramassant tête et main jsuqu'à les fondre, (2008)

Expositions : 1973, 1975, Schwarz, Milan, (G) ; 1974, La Boussola, Turin, (P ); 1976, Photographers, Londres, (P) ; 1982 biennale de Venise ; 1989, Maeght, Barcelone, (P) ; 1991, 2013, Maeght, Paris, (P).