Fiche de présentation

VILLARD, Emmanuelle

née le 3 novembre 1970 à Montpellier, Hérault, France ; 1994, diplômée de la villa Arson, Nice ; assistante vidéo* de Noël Dolla*; 2004, s'installe à Bruxelles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculptrice

Présentation : Nourrie d'abstraction* américaine - constante noble - et d'esthétique populaire - constante pauvre -, elle en fait une synthèse. Dans des carroyages multicolores, devenus vides parce que recouverts d'un lait blanc, elle pose des signes picturaux répétitifs, comme une grille, des astragales noires,des imitations de scotch coloré qui sont chromatiquement discrets dans cette vacuité un peu sidérale, ou encore des cercles de vernis coloré sur fond monochrome pâle, Sans titre, (1995), ceux-ci jouent l'effet loupe, mettant à vif des détails pastel. En 1997, elle montre des collages de pellicules de plastique sur toile vide et légèrement teintée. Ce sont des semis irréguliers de fleurs rondes, chatoyantes et vénéneuses, des pivoines peut-être, avec leur coeur en oeil, en rapport lointain avec les fleurs d'Ernst* au milieu des années 20, N° 106.220, (2004). Cette peinture émaillée supprime parfois toute profondeur en couvrant la toile de bord à bord de pastilles perlées versicolores, Pins, 9, (2005). Elle peint des tondos noirs sur la surface desquels apparaissent des reliefs de pastilles agglomérées ça et là, (2005). Elle reprend l'orthogonalité de damiers, lignes, verticales ou horizontales, en laque pailletée comme de l'émeri, (2007). Sculptrice, elle procède par superposition de fis d'acryliques et en obtient des boules comme celles à tricoter de nos grand'mères ou d'autres par prolifération cellulaires (2005); en relief un oreiller jaune gardant un pli, n° 11.54, (2005), d'autres encore, tombant du ciel, suggèrent des satellites, (2007). Elle modèle des espaces d'exposition, avec des des planches sur tréteaux, formant tables disséminées, (2002), des pentes d'accès noires , (2003), des panneaux blancs suspendus en biais, (2003), de sphères de différentes grosseurs et couleurs, descendant du plafond, (2004), des cubes en arrêtes et d'autres pleins, (2007). Peinture décorative, allant du trompe l'oeil de papiers froissés en gris, Decal, (2011) au déroulement banal de bolducs, Lacé, (2011) ou à la surcharge pourprée de pacotilles en perles, Medlay, 2011).

Expositions : 1994, Evelyne Canus, La Colle-sur-Loup, (G) ; 1995, Romagny, Paris, (G) ; 1996, villa Arson, Nice, (P), et Romagny, Paris, (P) ; 2002, The Box Associati, Turin, (P) ; 2003, 2006, Les Filles du calvaire, Bruxelles, et 2007, 2012, Paris, (P).