Fiche de présentation

MARTINEZ, Jacques

né le 17 juillet 1944 à El-Biar, Algérie;  1956, arrive à Nice ; licence en philosophie ; compagnon de Support-Surface*; 1974, s'installe à Paris; 1992, et en Catalogne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Il commence par conceptualiser* avec ces mots composés aux lettres-tampons, Martinez n'a rien à faire, (1967). Six ans plus tard, il fait l'éloge du blanc, en un grand polyptyque vide qui arrête sèchement les deux seules extrémités ennuagées de gris, Sans titre, (1973). L'année suivante, il flirte avec le minimalisme*, toiles dans lesquelles demeurent des plis orthogonaux, recouvertes d'un brouillard de couleurs moroses et fines dans lesquelles se glissent des teintes rapidement étouffées. Malkazoal, (1977), polyptyque irrégulier de toile grège striée de traits noirs au pastel gras, en averse de pluie. Au début des années 80, il introduit une certaine abstraction* faite d'arcs romans, Clotilda Birthday, (1982, FRAC Languedoc-Roussillon). Ce sont des caissons aux formes irrégulières, revêtus de toile. Merenda Virgin Boogie, (1984, MAMC, Nice), retable non-figuratif*, fait de triangles de diagonales, agencés en séparant chaque forme de sa voisine, par un léger cloisonnement de métal dans un encadrement arrondi au sommet, flanqués de deux fois quatre baguettes d'or; architecture de la peinture, en toute sérénité. C'est le début d'une peinture-sculpture dans laquelle l'encadrement est partie prenante de l'oeuvre elle-même. Il insère dans des plaques de fer rouillé des sérigraphies de drapé renaissant, des photos, une peinture de dôme. Les agencements se complexifient, What About Seaside? (188, FNAC, Paris), sur trois niveaux, cadres de peintures à la Schneider*, photos de sommets de canines de bain et plage de cornières percées. Peintre ou sculpteur?  Peintre à trois dimensions, dont le relief reste toujours modeste. Barcelone (1990 FRAC Midi-Pyrénées), grande toile abstraite en diptyque, avec rails perforés, carton ondulé, film plastique. Depuis 1988, le cercle l'a cédé au carré, avec un jeu d'encadrements emboîtés et nus de toiles, encore qu'en 1995 les deux formes se rapprochent,dans cette volonté, très Support-Surface de mettre en valeur les matériaux de l'art. À la fin des années 90, il revient à la peinture traditionnelle, représentative, avec Esterel la nuit, (1999), silhouettes de pins parasols avec une mer d'encre, un Grand Nu, (1999), fondu dans une toile au brunissage de Cordoue. Depuis 1982, il est aussi sculpteur au sens propre, en acier d'abord, puis en 1990 et 1991, en mêlant bois, acier et verre ou acier, verre et terre cuite, dans des formes verticale avec un même goût du matériau que celui développé dans ses polyptyques.

Expositions : 1972, Ferrero, Nice, (G), et 1973, (P) ; 1974, Galliera, Paris, (G) ; 1975, Daniel Templon, Paris  (P) , et La Bertesca, Düsseldorf, (G).

Rétrospective : 1999, Musée d'Art moderne et contemporain, Nice.