Fiche de présentation

KAWUN, Ivan,

né le 25 novembre 1925 à Reims, Marne, France ; parents ukrainiens ; Beaux-arts et académie de la Grande Chaumière, Paris ; régisseur de théâtre de quarter, appelé dans le jargon "taps", qui lui vaut son surnom ; 1944-1946, démineur en Bretagne et dans la Somme ; travaux de décoration ; 1953, école des Bergers de Rambouillet ; 1954, éleveur de moutons à Faverolles, Cantal ; 1960-1975, revient à Paris ; 1975, en Auvergne ; 2001, y meurt le 16 juillet.
signature, TAPS

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Une non-figuration* solidement coutelée et de couleurs brillantes ressortant des couleurs ocrées et grises mêlées à des tons plus hauts. Des plans cadastraux, si l'on veut, avec 'entrelacs des terrains et la position des demeures, olive ou brun sur noir, Sans titre, (1951). Dès avant de prendre le large, la palette change du tout au tout; colorée, elle jette des plots sur fond uni et abandonne progressivement la géométrie rigoureuse, Sans titre, (1952, 1958) repris de 1983 à 1994, sous le titre, La Chasse au Snark. En 1971 encore, il se rapproche de l'impressionnisme abstrait*. A compter de 1962, il bascule dans un expressionnisme* fait de bandes coulante, Auvergne, (1962) ou d'une lutte de longues touches grises, noires et blanches, La Cascade, (1963). Onomatopées (1971) est la dernière étape de la non-figuration, toiles aux motifs serrés, mécaniques, remplies de bord à bord, saturées, à la limite de l'étouffement. Au milieu des années 1970, c'est la découverte de la forme humaine, réduite à ses contours élémentaires, dans un espace qui lui permet de respirer, Histoire de dame, (1975), et jusque Voyage en Italie, (1984). C'est aussi la période où il lui arrive de sculpter. L'Italie et Venise lui font découvrir le baroque, si éloigné des austérités de ses débuts. La figuration se bouscule, les ogives s'ébranlent, les hordes envahissent et la palette dans laquellele beige au gris mêlé, bordé, lithique, revient sans cesse, est marquée de tonalités vénitiennes, Le Martyr de Saint-Sébastien, (1987), Une certaine Venise, (1994), Ville imaginaire, (1996) : c'est la lutte d'Ivan avec la peinture, mais Ivan ne s'en sort pas avec la hanche démise.

Expositions : 1949, Les Mains éblouies, Maeght, Paris, (G) ; 1950, Blanche, Stockholm, (G ); 1951, 1953, Mai, Paris, (G) ; 1956, 1968, La Roue, Paris, (P) ; 1993, Kara, Genève, (P) ; 2006, Guislain, Paris, (P).

Rétrospective : 2003, Centre d'art Pomel, Issoire.