Fiche de présentation

LEICK, Joël

né le 24 janvier 1961 à Thionville, Moselle, France ; autodidacte ; vit à Thionville.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Ses oeuvres - de fortes natures mortes - sont conçues dans une structure rigoureuse, avec des séparations verticales qui en font des diptyues, avec des zones orthogonales, percées de fenêtres. Ses couleurs : le noir et l'ocre, et le blanc. Il en peint des amphores, des ballons ovoïdes, des grenades, avec un trait souple de lien qui les prolonge en virevoltant. Au début des années 1990, sa non-figuration se fait plus expressionniste*, conçue en shaped canvas*. Il met en page la forme en tant que telle, sans la moindre perspective : elle est devenue empreinte. Au milieu de ces mêmes années, retour à la figuration dans l'abstraction*; celle-ci est celle de la composition, aérée, toujours limitée aux mêmes couleurs - créant des nocturnes ou des diurnes, selon la couleur du fond -, y ajoutant des allusions au monde végétal, le trèfle particulièrement, qui se découpe comme des empreintes, nettes, sans concession au dégradé, dans l'esprit de l'austérité protestante. En fin de décennie, il se fait mémorialiste, incorporant à ses toiles des photographies autographes, rapportées de voyages lointains ou non et imprimées sur la toile avec l'aspect de sérigrahie ou non, auxquelles il répond par une forme peinte correspondante. C'est une manière de restituer la totalité du réel, qu'il avait scotomisé. Les arbres dépouillés servent de support, en positif comme en négatif, à la peinture qui naguère se servait d'eux comme d'accessoires. Autoportraits, (2004), fragments de son propre corps, bandeau des yeux surtout, tirage unique, accompagné de macules, de coulures de taches informelles. Il réalise les noces de l'image et de la peinture. Simultanément, il grandit à l'ordinateur de simples et banals Polaroïds qui y gagnent en flous oniriques, Plume à Vazen, (2005).
Il délaisse la peinture et se consacre à une photographie expérimentale qui recense les doublons, deux pelles, deux rails, deux traces aquatiques, etc ; ce sont ses Faux jumeaux, (2008) ou Paesaggio, (2012).

Expositions : 1985, Simoncini, Luxembourg ; 1987, Maison de la Culture, Metz ; 1990, Grand Palais, Paris ; 1992, 2004, gal. du Fleuve, Paris, (P) ; 2005, 2009, Cour Carrée, Paris, (P).